L'histoire :
Au fort de la Lanterne, la ruse des membres de l’Ordre des Hospitaliers a permis d’empêcher Hellequin de Bois Maudits de s’emparer d’une pièce de l’armure noire ayant jadis appartenue au Seigneur Nuhy. Mais la bataille a été rude et Garen qui y a participé en sort grogui : il a tué son premier homme et ce fut moins facile que dans les récits du Chevalier d’Ardenois. En attendant, chacun fait ses comptes et le Roi Tancrède du Bohan a la surprise de voir s’agenouiller à ses pieds Le Seigneur Loup de Vresse. Ce dernier vient lui offrir la suzeraineté du Valdor, arguant que le Comte–Evêque Egbert, l’actuel suzerain, est un usurpateur. L’idée est tentante. Encore faut-il se décider. Dans le même temps, un émissaire de ce bon Tancrède demande à l’Ordre des Hospitaliers de se ranger sous sa bannière et de rejoindre Oddenbourg, lieu probable où les armées de Nuhy frapperont. Il y a là-bas l’épée de l’Aube dont le pouvoir est un sérieux frein à la victoire du seigneur noir et de ses suppôts. Maugis, le mystérieux mage, n’est pas de cet avis. Il sait, lui, qu’il n’y a rien à trouver dans la capitale du Bohan. Et il le sait car il a lui-même caché ailleurs le heaume et la cuirasse de Nuhy. Quant à l’épée de l’Aube… C’est pourquoi, il propose d’aller s’assurer lui-même de la sécurité du heaume en compagnie de Garen. Les autres compagnons de l’Aube choisissent de se mettre au service de leur Roi.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours en quête de l’armure du seigneur noir Nuhy éparpillée aux quatre coins des royaumes d’Herbeutagne, de Valdor et de Bohan, Garen et ses vieux compagnons de l’Aube continuent de tout mettre en œuvre pour empêcher le chaos. Séparés dans ce 3ème épisode, les uns (Garen et le mystérieux enchanteur Maugis) se fraieront un chemin vers le Château de Nymelle pour barrer la route à Hellequin de Bois-Maudits (il ne s’était pas fait gober par un gros poiscaille, celui-là ?) et récupérer quelques précieux atours. Tandis que les autres (La Fouine, Arthus et Grimbert) feront route vers Oddenbourg, la Capitale du Bohan, vers laquelle les mercenaires de Nuhy se concentrent pour s’emparer de la puissante Epée de l’Aube. A moins que… les uns et les autres aient tout faux, que certains faussent compagnie ou encore que d’autres ne soient pas ceux que l’on croit... Le tout est à nouveau rythmé par des intrigues de cours (toujours inutilement complexes), des envies d’alliance, des trahisons, des bastons aux poings ou à l’épée. Et surtout aiguillonné par deux ou trois surprises qui empêchent la trame classique (et le peu de progression dans le récit) de pantoufler. En tout cas, qui promettent peut-être de ponctuer l’histoire de manière plus inattendue qu’on l’imaginait. Quid de Garen ? Quel jeu joue la Fouine ? Que veut Grimbert ? Maugis a-t-il encore des cartes dans son manteau ?... Une fois encore, ce sont réellement les personnages en eux-mêmes et le jeu de leurs relations qui accrochent avant tout. Bien plus que l’intrigue de fond, en tous cas, qui est un mélange équilibré (et maîtrisé) d’un ensemble de ressorts souvent utilisés dans le genre. L’élégance du dessin, son dynamisme, la mise en mouvement brillante de l’univers zoomorphique contribuent également à faire de cet avant-dernier chapitre un véritable moment de divertissement.