L'histoire :
Hiver 1954. Jacques Gipar, journaliste à France Enquêtes, se rend à Albert, dans la Somme, accompagné de son adjoint Petit Breton. Un représentant de commerce a été assassiné. Les deux hommes commencent à enquêter et ils apprennent que la victime entretenait une liaison avec Mme Delachaux, l’épouse du notaire de Château-Vieux. Au cours de leurs investigations, ils rencontrent Georges Duteil, journaliste à la Dépêche Picarde, lui aussi très intéressé par cette mystérieuse affaire. Mais le notaire est assassiné à son tour. Entre alors en scène l’inspecteur Général de la PJ de Lille, qui arrête rapidement le gitan Manolo. Mais Gipar ne croit pas en sa culpabilité. C’est alors qu’un troisième cadavre vient compliquer l’affaire… Manolo est-il vraiment coupable comme tout semble le laisser croire ? Quel lien existe-t-il entre le représentant de commerce et le beau-frère de Mme Delachaux, qui semble bien pressé de récupérer l’étude du mari ? Et quel secret cache Mme Delachaux ? Gipar devra utiliser toute sa perspicacité – et son charme ! – pour découvrir la vérité.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième volume des aventures de Jacques Gipar est édité par Paquet dans la collection Calandre, qui fait la part belle aux voitures de collection. Lors de cette nouvelle enquête, Gipar se déplace beaucoup : de café en maison bourgeoise, d’hôtel en camp de gitans. C’est donc toute une époque qui ressuscite, avec bien sûr ses modèles de voiture, que les amateurs et les collectionneurs apprécieront : la mythique Simca Aronde, la Panhard, la Hotchkiss, mais aussi les vieilles Terrot des policiers… L’époque, le sujet et les personnages de l’album font songer aux formidables aventures du Gil Jourdan de Maurice Tillieux. Mais le scénario de Thierry Dubois comporte aussi des facilités et l’histoire apparaît un peu simpliste. Heureusement, le dessin de Jean-Luc Delvaux, marqué par la ligne claire, donne beaucoup de dynamisme à l’ensemble. Au total, cet album sans grande originalité narrative se lit avec plaisir, notamment pour la reconstitution de cette France provinciale des années 50. Un plaisir qu’on prolongera avec la double page documentaire proposée en fin d’album...