L'histoire :
Josacine et Aspirine sont dans une baignoire remplie de sang. Pendant qu’Aspirine couche dans son journal ses impressions et ses sentiments, Josacine l’asticote. Aspirine n’arrive plus à faire la distinction entre le quotidien et l’horreur. Dick est enfermé dans une prison. Il ne sait pas pourquoi il est là, au milieu des prisonniers. Il ne comprend pas non plus pourquoi les tarés se battent pour émigrer au Royaume-Uni. Ici, la belle vie est pour les riches, mais pour les autres, c’est la soupe à la grimace, quand on a une peau de pain d’épices. « Ils vont pas te mettre à Oxford dès que t’as posé un pied sur le quai ! » Dick a grandi à Edimbourg. Il a ensuite été mousse sur un baleinier. Il a déjà eu mille vies. Il a une grande balafre sur la gueule ! Yidgor est venu assister à la pendaison de prisonniers. Il n'a rien à voir avec les gardiens. Il porte une cape en tweed, une frange et son chien à les oreilles balayées par le vent. Il est fasciné par ce personnage. Plutôt que de finir au bout d’une corde, Dick frappe sur les autres condamnés. Le sang gicle de partout. Mais Dick est capturé, on lui met une corde autour du cou. Dick pense que Yidgor va le sauver... mais non.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En parallèle de Petit Vampire qui connaît toujours un franc succès, Joann Sfar continue de développer également chez Rue de Sèvres, la série Aspirine. Dans un univers gothique, il dépeint les aventures hallucinatoires d’une bande de jeunes ados. Autour d’Aspirine, c’est toute une galerie de personnage qui s’auto-qualifient de super-monstres. Las Vegas Parano n’est pas loin, la Famille Addams non plus, dans un humour outrancier très teen ! Construit autour d’un scénario pas toujours facile à suivre, Sfar jongle entre une atmosphère morbide et ultra-colorée avec des morts-vivants, un occultiste schizophrène, une momie ivre et… une larve de Dieu, le tout sur fond de mal-être lié à l’adolescence où l’on se questionne. Tous les ingrédients chers à l’iconoclaste Sfar sont ici réunis. C’est un peu le fouillis, mais dans ce joyeux capharnaüm, on retient une ambiance particulière qui devrait plaire aux jeunes adultes en devenir.