L'histoire :
La richissime famille Bromure partage son petit-déjeuner, en leur manoir haut-perché tout en haut du plus haut gratte-ciel new-yorkais. Tandis qu’Astrid croque dans ses tartines, son père lit le journal et sa mère Pandora ouvre le courrier. S’y trouve une lettre de l’oncle Hazel MacMuffin, frère cadet de la mère d’Astrid, qui les invite tous à venir lui rendre visite dans leur manoir écossais. Hazel accepte enfin de remettre « la boîte à souvenir » familiale à sa sœur ; et il voit en cela l’occasion de rencontrer enfin sa nièce Astrid. Aussitôt, un monceau de valises se remplissent, ce qui impressionne la gouvernante, Mademoiselle Poppyscoop. Astrid enfile quant à elle son kilt et emporte sa cornemuse ! Quatre jours plus tard, la Rolls des Bromure se gare devant le perron du manoir MacMuffin. Astrid fait alors la connaissance d’un oncle jeune et excentrique, beaucoup plus intéressé par les expériences scientifiques de toutes sortes que par le rangement de la demeure. Pandora s’affole de trouver le séjour dans un capharnaüm invraisemblable. Il possède aussi un gros chien appelé Zelda, ravi de pouvoir jouer avec le chat Gatsby et le fox terrier Fitzgerald. Astrid est ravie de ce gigantesque terrain d’exploration qui recèle de mille trouvailles incongrues. Entre elle et Hazel, le courant passe immédiatement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce quatrième épisode, l’auteur complet Fabrice Parme expatrie la famille multimilliardaire Bromure en Ecosse, sur les terres dont est originaire la mère de famille, de son nom de jeune fille Pandora MacMuffin. Or qui dit Ecosse dit évidemment manoir, cornemuse et loch hanté par un monstre… il ne manque que les fantômes dans le manoir des MacMuffin, ici remplacés par un bazar innommable. C’est en effet l’occasion de faire connaissance avec un nouveau venu dans la série, l’oncle Hazel, un scientifique excentrique qui se trouve en contre-emploi des stéréotypes. Car en général les savants fous sont plutôt vieux, chevelus, obsédés par leur domaine et ils tirent la langue… mais Hazel est jeune, distingué et ouvert d’esprit. Il permet en outre à l’intrigue de démarrer, lorsque Astrid génère par hasard et inadvertance le monstre du Loch Ness, à partir d’ingrédients pas trop prévus pour être mariés ensemble. Ne reste plus qu’à le lyophiliser, comme le promet le titre, mais on ne va tout vous raconter non plus. Parme s’amuse donc à alterner les clichés et les originalités, tout en distribuant des dialogues soignés et légèrement corrosifs. Cette histoire agréable s’accompagne d’un dessin stylisé toujours ciselé et millimétré, d’une colorisation en aplats savants, et le tout prend forme au sein d’un découpage serré, le plus souvent dénué de bordures de cases.