L'histoire :
Rue du Commerce, Paris, XV°. Par un soir d’autonome, une jeune femme est violemment agressée et kidnappée. Séquestrée dans un entrepôt de banlieue, son agresseur l’enferme nue dans une cage qu’il suspend par un palan au plafond. Dans le même temps, le commandant Camille Verhoeven est appelé sur une scène de crime. Un homme gît dans une marre de sang au beau milieu de sa cuisine. Très rapidement, en faisant quelques constats, le flic formule l’hypothèse d’un coup de sang d’un proche. Alors qu’il débute les premières investigations, son téléphone sonne. C’est Le Guen, son supérieur qui lui demande de se charger temporairement d’une enquête d’enlèvement. Pour ne pas remuer des souvenirs douloureux, Verhoeven ne veut plus travailler sur ce type d’affaire. Malgré son refus, le flic se voit confier le dossier.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alex est le 3ème opus adapté de la série des romans policiers de Pierre Lemaitre (auteur également de Au revoir là-haut, Couleurs de l’incendie, Trois jours et une nuit). L’enquête de ce thriller glaçant débute par un enlèvement. Rapidement le ravisseur est retrouvé mort alors que son otage a quant à elle disparu. Camille Verhoeven, un flic charismatique qui a la particularité de mesurer 1.45m et d’être chauve enquête sur ce crime pour tenter de retrouver Alex, la femme qui a été kidnappée. Cette enquête va brasser de douloureux souvenirs chez celui qui a perdu sa femme dans des conditions similaires. Ce polar très noir a une mécanique à la fois diabolique, imprévisible et implacable. Les crimes perpétrés sont d’une rare violence, on y retrouve tous les codes de la folie meurtrière. L’intrigue est captivante, on se laisse berner par des apparences trompeuses et surprendre par un dénouement original. Le travail semi-réaliste de Yannick Corboz restitue de manière magistrale la tension dramatique de l’histoire et le caractère parfois orageux de certains protagonistes. Les flashbacks sont insérés de manière subtile mais efficace avec une mise en couleur idoine. Seul bémol, on peut regretter que cette histoire se dévore trop rapidement.