L'histoire :
Camille Verhoeven et les autres membres de sa brigade d’investigation sont appelés sur une nouvelle scène de crime. Le spectacle horrifique qui se dévoile à eux est révulsant. Dans un appartement, deux corps de femmes ont été coupées en morceaux, une tête clouée au mur… une vraie boucherie. Sur le mur, une inscription écrite avec le sang des victimes, « Je suis rentré », est accompagnée d’une empreinte d’orteil… exactement comme pour une précédente affaire que Verhoeven croyait avoir pleinement élucidée. Le détective enrage car il sent qu’une logique lui échappe. Après identification des corps – il s’agissait de prostituées – il interroge le proxénète qui les encadrait. Le bougre semble intellectuellement incapable d’être coupable et bien malheureux. Puis Verhoeven répond à la convocation de la juge qui s’occupe de l’affaire et qui n’est pas encline à rouvrir l’affaire de Tremblay. Entre temps, en pleine nuit, Camille Verhoeven a une intuition qu’il confirme en ouvrant un roman de sa bibliothèque. Sa femme Irène, enceinte et proche du terme, se demande bien ce qu’il lui passe par la tête. En fait, il vient de découvrir que le crime de Trembley est strictement identique à celui du roman le Dahlia noir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième enquête autonome et indépendante pour la Brigade Verhoeven, adaptée de la série de romans à succès de Pierre Lemaître. Cette cellule d’investigation policière se compose de 4 hommes aux tempéraments complémentaires et soudés, et elle est dirigée par un commandant de police doté d’une pugnacité attachante et d’un physique atypique : il est jeune, chauve et nain. L’enquête qui nous est cette fois proposée se concentre sur une série de meurtres atroces et sordides, bien que Yannick Corboz n’ait jamais besoin d’en dessiner les scènes. La terreur psychologique n’en est que plus forte… et le dessin semi-réaliste de Corboz, très dynamique et expressif, nous rend les protagonistes proches, humains et crédibles, sans oublier une gestion admirable des ambiances. Sans en dévoiler de trop, on peut tout de même indiquer la mécanique de ces meurtres : ils s’inspirent d’autres meurtres issus de la littérature policière. Notre commandant s’arrache les cheveux (qu’il n’a pas) à tenter de comprendre la logique de ce tueur copycat en série, dans un crescendo de tension remarquable, qui se conclut puissamment. Ourgh ! On en attend d’autant plus fébrilement le 3ème épisode…