L'histoire :
Depuis la mort d’Irène, le commissaire Verhoeven entretient une relation discrète avec une jeune femme qui se prénomme Anne. Un matin, en arrivant à la galerie Monier où elle travaille, elle surprend deux cambrioleurs qui attaquent une bijouterie. Les deux hommes, qui n’ont pas pris le soin de se masquer, lui assènent de violents coups de crosse de fusil et de pieds. Inanimée au sol, Anne est trainée à l’abri des regards. Dans les minutes qui suivent, un agent de police qui a saisi le téléphone de la victime, contacte le dernier appel composé et tombe sur le commissaire. Ce dernier se rend à l’hôpital pour avoir des nouvelles. Sur place, les visites de la famille ne sont pas autorisées, mais le commissaire montre sa carte de police pour contourner cette interdiction. Verhoeven a un étrange sentiment, une menace imminente se profile. Sans référer à ses chefs des liens qui l’unissent à la victime, il insiste pour prendre en charge cette enquête.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième volume est l’adaptation BD de l’ultime enquête du Commissaire Verhoeven, personnage créé par le romancier Pierre Lemaître (Au revoir là-haut, Un avenir radieux, Le silence et la colère, etc.). Le flic d’1m45, chauve, toujours flanqué d’un imper, de lunettes rondes et d’un grand chapeau, commençait à revivre 4 ans après la disparition tragique d’Irène, la femme de sa vie. Inéluctablement, Verhoeven craint que l’histoire ne se répète après le tabassage en règle de sa nouvelle compagne : il ne croit pas à un triste concours de circonstance. En contournant certaines règles déontologiques, Verhoeven va se lancer à corps perdu dans cette enquête et il ne va pas être au bout de ses surprises. La tension est palpable à chaque page avec l’ombre d’un potentiel pervers qui cherche à atteindre Verhoeven. Ce polar noir très rythmé tient toutes ses promesses avec une intrigue suffisamment tordue pour tenir en haleine de bout en bout le lecteur et le surprendre avec un dénouement inattendu. La dimension psychologique des personnages de cette histoire est également un facteur essentiel pour donner à ce récit toute son intensité. Avec son dessin vif, Yannick Corboz insuffle pleinement l’urgence de l’enquête. Ses personnages sont particulièrement expressifs, on lit la colère, l’effroi, l’abattement, l’esprit de vengeance dans leurs yeux ou leur attitude.