L'histoire :
4 août 1929, Hébron. Des heurts violents ont éclaté à Jérusalem. La contagion risque fort de gagner Hébron. La communauté juive est en danger, mais les notables du coin bottent en touche, arguant que la cohabitation se déroule sous les meilleurs auspices. Mais la suite des évènements va leur donner tort... Le 24 août, une bande de musulmans s'introduit dans le quartier juif d'Hébron pour tuer des juifs. Alerté par la situation, le docteur Glassman vole au secours d'éventuels blessés. Sur place, il doit faire face à un climat de chaos. Il est obligé de se défendre, tuant un homme au passage. Il se rend chez lui et découvre sa femme Sarah, dans un bain de sang. Fort heureusement, ils ont épargné Marga, leur petit bébé. Il la prend dans ses bras et la console. Février 1952, Tel Aviv. Le docteur Glassman a refait sa vie avec Liraz. Il s'est réfugié dans son travail qui lui prend le plus clair de son temps. Il se consacre désormais à la traque de nazis en fuite. De son côté, sa fille Marga rend visite à son père, mais il est déjà parti. Elle venait lui annoncer que son test de fertilité s'est avéré négatif, ce qui a entraîné le départ de son mari Yonàh de sa maison...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième tome, La guerre Invisible met le cap sur la Terre Promise où œuvre le fameux MOSSAD. Durant l'après seconde guerre mondiale, le service secret israélien n'a eu de cesse de traquer des anciens tortionnaires nazis qui s'étaient échappés. Pour se faire, ils n'ont pas hésité à utiliser tous les moyens pour parvenir à leurs fins. Frank Giroud et Laurent Galandon s'inspirent ici de l'affaire Adolf Eichmann, capturé par des agents du Mossad le 11 mai 1960 à Buenos Aires, en Argentine, où il vivait depuis dix ans sous le nom de Ricardo Klemen. Cette traque racontée pose un cas de conscience car le MOSSAD, via ses agents, utilisait des méthodes radicales et cruelles, que l'on peut mettre en balance avec celles que les nazis utilisaient dans les camps de la mort. Des dégâts collatéraux montrant que l'humain perd son humanité pour la cause qu'il défend... Le dessin d'Olivier Martin illustre parfaitement le récit palpitant concocté ici par le duo d'auteurs. En refermant cet album, l'émotion prédomine car c'est la dernière histoire où Frank Giroud a posé ses mots. Un immense scénariste au grand cœur qui manque au 9ème art depuis sa disparition en 2018.