L'histoire :
A la suite d’une mauvaise affaire en Argentine, Charles Pathé rentre en France et tente de se refaire. Il ouvre le café du Polygone à Vincennes, mais ses finances restent dans le dur. Il doit d’ailleurs de l’argent à l’entrepreneur qui lui a fourni le mobilier du bar. Pathé n’a pas d’argent pour le payer, mais il profite de l’occasion pour séduire sa fille. Quelques mois plus tard, son frère Emile vient lui rendre visite dans son café. Il lui apporte une bonne nouvelle : le consentement écrit de leur père pour son futur mariage. Pathé ne veut ni de l’aide ni du consentement du père, mais sa fiancée parvient à le faire changer d’avis. Les voilà partis pour un déjeuner en famille chez les parents de Charles. Après quelques discussions un peu houleuses avec son père, Charles n’accepte pas de retravailler pour son lui. Il préfère essayer de s’en sortir par lui-même. Quelques temps plus tard, il va ouvrir une boutique et vendre un nouveau produit venu d’Angleterre, le phonographe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album en one shot retrace l’histoire des Pionniers du cinéma, ces inventeurs et industriels à l’initiative de ce qui va devenir le 7ème art. Guillaume Dorison, Damien Marie et Jean-Baptiste Hostache mettent donc en « lumière » la « machine du diable » des frères Lumière, qui sera bientôt associée à une tragédie, l’incendie dramatique du bazar de la charité. En effet, c’est à cause de son explosion qu'un incendie a débuté causant de nombreux morts du ghota parisien. Dans ce récit, on suit parallèlement le destin de plusieurs personnages comme Charles Pathé, Léon Gaumont, Alice Guy, les frères Lumière et bien d’autres. Tous ces personnages ont contribué à la fin du XIXème siècle aux innovations et à la commercialisation de machines qui deviendront le cinéma. Ce récit a le mérite de nous faire connaître dans le détail la vie de ces personnages, leurs turpitudes, leurs drames mais aussi leurs réussites dans leurs projets. Ainsi se dévoile toute la magie de la création du cinématographe et de sa révolution au sein de notre société moderne. Jean-Baptiste Hostache fournit un dessin réaliste très efficace, qui colle parfaitement à l’ambiance de l’époque. Son trait amène une dynamique essentielle et facilite la lecture de cette première partie sur l’épopée du cinématographe.