L'histoire :
Petit retour en arrière avant le début de cette folle aventure. Une petite fille dessine les plans de l’Apprenti Seigneur des Ténèbres (AST). La princesse vient lui demander de jouer avec elle, l’autre répond qu’elle a mieux à faire ; elle ne veut jamais et la princesse trouve que c’est pas juste. La vie est injuste elle va devoir s’y faire ! Aujourd’hui, au pied d’un volcan en éruption, l’AST et ses deux acolytes, Slurp et Gonzague, sont piégés par les flammes. Ils peuvent trouver refuge chez les elfes sylvaines qui n’accueillent pas les filles. Or l’AST enlève son masque : c’est la petite fille du début, elle dit qu’il n’y aura aucun souci. Slurp pousse un cri de stupeur, les couettes, ça ne se fait plus ! Une fois à l’intérieur, les trois héros sont accueillis par les sylvaines qui s’étonnent de les voir là. L’AST, qui a remis son masque, dit avoir jeté un sort à la porte, alors que Slurp allait vendre la mèche. Elle veut que son identité reste secrète. La reine des elfes veut maintenant savoir qui a réveillé la montagne du Diable. L’AST explique que c’est un barbare. Et l’incendie dans les bois ? Pareil, c’est ce type, pas eux. Et pour la porte qui est restée ouverte et fait entrer les flammes dans leur refuge ? Ok, ça c’est eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les folles aventures continuent pour le trio qui fait régner la terreur sur son passage, surtout par l’avalanche de catastrophes qu’il provoque. « On ne change pas une équipe qui gagne », un adage qui vaut autant pour les héros que pour les auteurs de cette série. Le scénario de Ced poursuit son œuvre au service d’une histoire qui s’astreint à un gag à chaque bas de page, offrant d’emblée deux possibilités de lecture : suivre l’histoire page à page, ou piocher les gags au hasard. Ça fonctionne dans les deux cas, c’est amusant. Coté graphisme et couleurs, Jean-Philippe Morin, épaulé par quatre coloristes, donne son identité à la série avec un ensemble toujours aussi dynamique. Le trait vif, le mode « big eye » et l’aspect déglingué des personnages, constituent une identité propre en même temps qu’une bonne base pour dérouler les gags. Cette fois, le groupe et séparé en deux : l’AST et Gonzague d’un côté, Blurp, la princesse et le bébé dragon de l’autre. Deux plans à l’intrigue, plus de variété dans les décors et les seconds rôles… Bien foutu, le truc. Ced confirme, si c’était nécessaire, qu’il mêle talent et créativité avec le savoir-faire d’un chef étoilé. Et pour couronner le pompon, une fois de plus la fin ménage un suspens (presque) insoutenable.
