L'histoire :
Dans le nord-ouest américain, quelque part sur le territoire des indiens Kwakiutls, Perla se baigne nue dans une rivière. Elle est accostée par des bandits mexicains qui tentent de la violer. Elle en envoie valser la moitié avant que Sam et Meurs-Beaucoup les tirent à la carabine. En fouillant les corps, les trois aventuriers se rendent comptent que l’un d’entre eux a été abattu… par une flèche. Inquiets pour leur matériel, ils reviennent au chariot, que Léonce Labotte avait abandonné pour un besoin naturel. Il est parti une demi-heure ! Mais leurs effets sont toujours là. Ils continuent à rouler pendant quelques jours, se demandant qui pourrait bien les suivre. Cela inquiète Sam qui croit que c’est l’enfant-hibou. Mais Léonce le rassure. Meurs-Beaucoup, lui, considère qu’il a la trouille et qu’il parle comme une femme. Les deux acolytes se lancent dans une énième bagarre, que Perla vient de nouveau interrompre… au moment où Léonce retrouve le cadenas de la malle dans laquelle sont rangés les artefacts de Perla.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième tome commence par une légende indienne qui raconte qu’il n’y avait pas de différence entre les hommes et les animaux, jadis, et que tous vivaient dans les airs, sur la terre et sous l’eau. Ils parlaient la même langue et connaissaient la magie de la transformation. Ce n’est plus le cas, à de rares exceptions près. C’est cette exception que vient chercher Perla dans le grand Nord-Ouest, sauvage et montagneux. Les quatre compères vont devoir cette fois affronter les éléments et la nature pour gagner la confiance d’une tribu d’indiens sinistrés au milieu d’un lac inconnu et inquiétant. Ce ne sont plus des créatures de l’au-delà qu’ils vont affronter, mais des créatures en chair et en os, au travers de ce mythe indien de la transformation de l’homme en animal. C’est finalement un scénario bien simple et bien moins prenant que nous offre ici Corbeyran. Yakari a grandi, en quelques sortes. Pour autant, il déroule toujours aussi bien l’intrigue, même si elle est moins haletante, et ses personnages ont chacun un rôle à jouer, même s’ils ne prennent pour l’instant guère d’épaisseur. La ligne claire de Piotr Kowalski, assez réaliste, est toujours fine et agréable, ses cadrages variés. La scène de chasse à la baleine est magnifique, les paysages riches. C’est en définitive un tome 2 un tout petit peu décevant, même si le thème, humaniste, naturaliste, est beaucoup plus attachant que celui du premier. Les personnages n’évoluent que peu, le déroulé est un peu linéaire... Bref, on attend mieux de la suite, même si cela reste un plaisir de lecture.