L'histoire :
Angelo est aux frontières de la mort dans le repaire sous-marin de Prométhéus, où Monsignore Marchesi est l’hôte de ses ravisseurs et sauveurs. Transférés au fort Saint-Elmo, à La Valette en Malte, le pire endroit de la galaxie selon Angelo, ce dernier doit faire appel à son « oncle » Constanza pour s’échapper. Mais Marchesi décide au dernier moment de rester avec ses ravisseurs et d’intégrer la maison de Béthanie. Pendant ce temps-là, nos trois James Bond Girls, Gina, Anna et Sofia, sont aux archives secrètes du Vatican afin d’en savoir plus sur l’artefact liant Judas Thomas et les Chevaliers de l’Ordre du Temple. Gina, après avoir astucieusement réussi à atteindre l’index des archives, ignore qu’elle et ses complices sont contrôlées par des organes internes du Vatican. Entre l’Inquisition et L’Ordre, la guerre est déclarée. Flashback : nous retrouvons Prométhéus et Luigi (cf. 1er tome) plus jeunes de 40 ans, en Ethiopie, pays du lion de la tribu de Juda. Plus de 800 ans plus tôt, un prince éthiopien exilé pendant 25 ans à Jérusalem chez les Chevaliers de l’Ordre du Temple revint avec une armée de Chevaliers déposer son roi et fonder sa cité. Prométhéus est à la recherche du Graal, une quête qu’il mène déjà depuis 20 ans à l’époque. 40 ans plus tard, la raison de la décision de Marchesi de rester auprès de ses ravisseurs est la même. L’artefact tant recherché sera-t-il retrouvé ? Livrera t-il ses secrets ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Luc Sala et Pierre-Mony Chan nous démontrent une fois encore leur talent (respectivement) de conteur et dessinateur, ainsi que leur admiration pour Ian Fleming. Ne serait-ce déjà que par les titres de la série, mais plus encore par les délicieuses James Bond Girls. Actions, aventures, séductions, espionnage et humour sont encore au rendez-vous de ce quatrième opus de Crossfire. L’attente fut moins longue que précédemment (un album tous les deux ans), pour notre plus grand plaisir. Le défaut de ce Godfinger, littéralement « le doigt de Dieu », est le même que celui du tome trois : une profusion d’informations parfois difficiles à ingurgiter. Heureusement, ses principales qualités sont celles des 3 albums précédents, à commencer par un scénario maîtrisé et donc très bien documenté, de l’action et de l’humour à volonté, une histoire cohérente et une qualité graphique maintenant éprouvé. Même si Chan semble manquer de précision sur certains profils de personnage, son style à mi-chemin entre le manga et la BD franco-belge crée un univers en parfaite communion avec le propos. Le héros masculin, devenu un lourdaud machiste devant les femmes prenant le pouvoir, est savoureux. Naviguant sur les succès ésotériques de ces derniers temps, Crossfire se démarque des autres séries par l’alchimie réussie et ultra dynamique d’univers hétéroclites, et nous restitue une histoire divertissante, légère et pleine d’humour. Définitivement adeptes, nous attendons avec impatience L’éternité ne suffit pas, dernier album du cycle.