L'histoire :
Depuis quelques semaines, Fourmille sort avec Neal, un membre de l’ONU et Yuri avec une avocate du nom de Phoebe. Les deux amis ont alors l’idée d’organiser un dîner tous les quatre. Cependant, la soirée dans le meilleur restaurant italien de New-York tourne court ! En effet, Fourmille et Yuri ne cessent de parler de leurs aventures en commun et des nombreuses destinations qu’ils ont visitées. Se sentant mis de côté, Phoebe et Neal quittent la table et s’en vont poursuivre la soirée de leur côté... Les plats venant d’être servis, les deux amis terminent la soirée et réalisent qu’ils sont très bien ensemble et n’ont besoin de personne d’autre ! Décidant de passer la nuit ensemble dans l’agence de Fourmille, le couple a à peine le temps de se déshabiller que la jeune femme est de nouveau possédée par un défunt ayant encore des choses à régler dans le monde des vivants. Fait inédit, l’homme ne se rappelle absolument de rien si ce n’est qu’il s’appelle Juan… Au beau milieu de la nuit, Yuri emmène alors son amie possédée chez le preshaun Sigisbert de Motafiume. L’animal embarque à son tour le duo pour se rendre chez les siens où une machine peut permettre à un amnésique de retrouver la mémoire. Hélas, la seule info qui refait surface dans l’esprit de Juan est une adresse au Mexique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, cette série se déroulant dans un monde miroir de la Terre où l’électricité n’existe pas et où les créatures fantastiques sont légion, nous propose à chaque album une nouvelle enquête visant à libérer l’âme d’un défunt. En pratique, c’est l’héroïne Fourmille qui partage son corps avec la personne défunte et déroule le fil de l’intrigue avec ses amis. Cette fois-ci, Christophe Arleston envoie ses personnages au Mexique avec une particularité puisque le défunt n’a absolument aucun souvenir. Et ce n’est pas le seul : d’autres personnages bien vivants semblent souffrir du même mal ! C’est donc une double intrigue que l’auteur nous propose, même si ces dernières vont finir par se rejoindre. A part cela, on reste dans le classique de la série avec un mélange d’action et d’humour où tout ce qui fait la particularité du Mexique sera évoqué. Ainsi se côtoieront cartel, Dia de los muertos ou encore piments. Moins linéaire que les albums précédents, ce tome 11 se lit avec plaisir et sans prise de tête. Le point fort de cette série reste toujours indéniablement la mise en images talentueuses d’Alessandro Barbucci. Mélange de notre monde et d’heroic-fantasy, l’univers est très plaisant à contempler, aussi bien au niveau des décors que du bestiaire. Nolwenn Lebreton met l’ensemble en couleurs avec force et nous immerge encore davantage dans cet univers alternatif. Un bon onzième tome !