L'histoire :
En route vers Londres pour une raison qu’ils ignorent encore, Fourmille, Yuri et Sigisbert de Motafiume croisent la route, en plein Picadilly Circus, d’un preshaun en train de perdre le contrôle et de s’énerver sur trois vieilles dames. Connaissant le moyen de calmer ce genre d’animal, Fourmille utilise l’ampoule de thé de secours de Sigisbert, avant de reprendre la route vers le lieu de rendez-vous : le 183 Murbelle street. À l’entrée, le trio est accueilli par un majordome prénommé Jeeves, qui leur demande de le suivre puis de se lancer dans un conduit d’évacuation du linge sale. Surpris, Fourmille et ses acolytes se lancent et traversent les souterrains de Londres avant de finir leur périple au sommet même de Big Ben. Ils tombent nez à nez avec Miss Miniponey, puis sont introduits auprès de Hum qui leur explique la raison de tout ce ramdam : le Royaume-Uni fait face à une pénurie sans précédent de thé et donc aux comportements de plus en plus instables des preshauns qui ont besoin d’en boire régulièrement pour garder le contrôle et ne pas se changer en monstres. Sa sainteté la pontife demande à Fourmille et Yuri d’enquêter afin de rétablir l’approvisionnement du thé en Angleterre le plus rapidement possible. Pour ce faire, ils se voient tout deux dotés d’une identité secrète. Yuri devient Steed, l’enquêteur des assurances Llord et Fourmille devient son assistante Pamela…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, Ekhö est un monde miroir et steampunk du notre, où l’électricité n’existe pas, où les moyens de locomotion semblent tout droit sortis d’un récit d’heroïc-fantasy et qui est dirigé par de petites créatures qu’on nomme preshauns. Pour ce qui est déjà la 7ème aventure de cette série dont chaque album propose une nouvelle intrigue, Arleston change une nouvelle fois de décors en envoyant ses héros à Londres. Là-bas, Fourmille et Yuri doivent découvrir qui détourne l’approvisionnement de thé et surtout pourquoi, car cette boisson est la garante du bon comportement des preshauns et donc de l’équilibre d’Ekhö. Cette enquête classique se révèle néanmoins très plaisante à lire, grâce aux nombreux clins d’œil qui jonchent le récit. Il y en a bien sûr beaucoup liés au Royaume-Uni (James Bond, Sherlock Holmes, Chapeau melon et bottes de cuir, les punks…) mais aussi venus d’autres latitudes (Céline Dion, Star Wars, Jean-Paul Gaultier…). Si toutes ces références ne sauteront pas forcément aux yeux des plus jeunes, c’est du pain béni pour les adultes. Bref, ce 7ème tome est très réussi, à une exception près. Personnellement, j’aurais aimé que les auteurs montrent que Fourmille, l’héroïne, se protège lors de ses rapports intimes, et ce à l’intention des plus jeunes. Peut-être que les MST n’existent pas sur Ekhö ? Les graphismes d’Alessandro Barbucci et les couleurs signés Nolwenn Lebreton sont toujours au top. On ressent le plaisir du dessinateur à mettre en scène les quartiers bien connus de Londres à la sauce Ekhö, tout comme les différents et savoureux personnages.