L'histoire :
Vivant depuis peu sur Ekhö, le monde miroir de la terre, Fourmille Gratule a du mal à trouver sa place dans cette nouvelle vie. Qui plus est, elle est souvent possédée par l’esprit de morts récents qui ne sont pas encore prêts à quitter ce monde. Lassé de cette vie éreintante, Fourmille a aujourd’hui décidé d’aller rendre visite aux preshauns afin d’en apprendre plus sur son véritable destin. Les preshauns sont des sortes d’écureuils gérants ce monde miroir, mais dotés d'un comportement bizarre et mystérieux. En effet, ils doivent par exemple consommer du thé à heure régulière sous peine de se changer en créatures monstrueuses et incontrôlables. Pour faire la lumière sur son avenir, la jeune femme part donc pour Rome et le Vatishaun en compagnie de Yuri, un homme arrivé en même temps qu’elle sur Ekhö, et Sigisbert de Motafiume, preshaun chargés de veiller sur les deux humains, afin qu’ils ne créent pas un déséquilibre sur cette terre parallèle via leurs actions ou comportements. À bord du Couine-Marée II, un semi sous-marin à dos de calamar géant, Fourmille profite du soleil en attendant l’arrivée à Rome. De son côté, Yuri a du mal à apprécier la croisière, trop jaloux du bellâtre italien faisant du charme à son amie. C’est alors que Sigisbert rejoint les deux acolytes pour les prévenir qu’un autre preshaun, bien plus belliqueux que lui, vient de monter à bord pour les surveiller…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux tomes un peu décevants, car trop classiques, le scénariste Christophe Arleston marque le coup en révélant enfin tout sur les preshauns. En effet, depuis le début de la série, ces sortes de rongeurs qui dirigent le monde miroir Ekhö semblent cacher de biens sombres secrets, aussi bien sur le fonctionnement de cet univers que sur la véritable raison de la présence de l’héroïne sur cette Terre bis. Quitte à faire toute la lumière sur les mystères, Fourmille se rend directement au Vatishaun pour discuter avec le chef des preshauns. Ce tome 5 nous livre alors une intrigue drôle, rythmée et avec plus de révélations qu’on pourrait s’y attendre. On ne s’ennuie pas un instant dans cette aventure, qui est certainement la plus réussie de la série. Même le pouvoir de l’héroïne, qui consiste à être habité par l’esprit d’une personne morte depuis peu, est ici utilisé de manière originale et surprenante. Bref, il n’y a pas grand-chose à reprocher à cet album qui marque une fin de cycle. D’autant qu’Alessandro Barbucci livre une nouvelle fois de l’excellent travail. Que ce soit au niveau des décors, de l’action, du bestiaire ou des personnages humains, l’univers d’Ekhö dépeint par le dessinateur est un vrai plaisir pour les yeux. Ce nouveau tome nous réconcilie totalement avec la série et nous donne envie de lire la suite au plus vite. Une parfaite lecture pour les vacances…