L'histoire :
Les semi-elfes sont des bâtards issus de l’amour interdit entre humains et elfes. Haïs par les races dites « Pures » et traqués par les humains, ces êtres mi humains mi elfiques n’ont ni pays, ni maison, ni meneur. Cependant, une ancienne prophétie prétend qu’un jour, un élu portant une marque réunira tous les semi-elfes sous une seule et même bannière et leur donnera enfin une place parmi les autres peuplades. Cette prophétie était presque tombée dans l’oubli, jusqu’au jour où un vieux semi-elfe, contraint aux travaux forcés dans une mine, découvrit la marque que porte Nah-Thaal, un de ses compagnons d’infortune. Il relata alors à Nah-Thaal, ainsi qu’à tous les autres mineurs, les moindres lignes de cette prophétie. Galvanisés par le récit, les mineurs se soulevèrent contre les gardes et s’enfuirent sans oublier de mettre le feu à la mine. Puis, en peu de temps, tous les semi-elfes se regroupèrent sous la coupe de Nah-Thaal, afin que les prémices de la prédiction se poursuivent. Alors, lorsque leur leader décroche une audience auprès de la Reine des elfes sylvains, dans le but d’obtenir des terres inexploitées par les elfes de la forêt, les semi-elfes entrevoient déjà la fin de leurs errances et de leurs tourments. Dans le même temps, Jih-Biin, le bras droit de Nah-Thaal, est abordé par une femme lui demandant de la suivre dans les montagnes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qui dit nouveau tome, dit nouveau récit et nouveau peuple. Et ce coup-ci, ce sont les semi-elfes qui sont à l’honneur. Dans cette fantasy mise au point par Jean-Luc Istin, ce peuple est issu du mélange interdit entre les humains et les elfes, donc rejeté par les deux tribus et le bienvenu nulle part. Du moins, tant qu’une vieille prophétie ne se sera pas accomplie... La problématique s'éclaire lorsque les semi-elfes découvrent l’un des leurs avec une marque sur l’épaule, héritée d’une morsure de serpent lorsqu’il était enfant : ils ne leur en faut pas plus pour voir le début d’une nouvelle ère pour eux. Cependant, afin de profiter d’un avenir plus clément, les semi-elfes vont devoir surmonter plusieurs obstacles provenant aussi bien de l’extérieur que de leur propre tribu. Corbeyran signe le scénario de cet avant-dernier tome de la série, où action, révélations et rebondissements fonctionnent à plein régime. Digne des précédents tomes, le résultat met également à l’honneur le peuple sylvain que l’on avait découvert et apprécié lors du tome 2. Côté dessin, c’est l’excellent Jean-Paul Bordier qui met en scène ce groupe d’êtres mi-humains mi-elfes. Un découpage intelligent, des graphismes magnifiques et des personnages charismatiques à souhait finissent de faire de cette quatrième aventure un divertissement particulièrement agréable. Si vous n’avez pas encore découvert la série, il n’est pas trop tard. D'autant que chaque tome peut se lire indépendamment des autres…
