L'histoire :
Deux des meilleurs snipers de la galaxie, Khôl Murdock et Reid Eckart, sont portés disparus dans les entrailles d’un gigantesque astéroïde en forme de concombre vertical. Et comme l’amirauté galactique n’est pas du genre à laisser tomber ses meilleurs éléments, elle envoie une nouvelle mission de secours sur l’astéroïde, avec pour mission de récupérer Murdock et Eckart. Parmi les éléments prometteurs susceptibles de réussir la mission, se trouve le sergent Rolf Jürrgen, de la race des Kleïnn. Ces colosses nains très résistants sont une mutation de l’humanité issue des radiations. Suite à une baston avec son rival Tourak, Jürrgen se retrouve promu chef en second d’un bataillon de 45 snipers, dont la grande majorité a des corps cybernétiques. Jürrgen connait bien et il apprécie Murdock, donc cette mission lui tient à cœur. Les voilà à bord d’une navette imposante, qui franchit l’entrée de l’astéroïde, en forme de grotte, moyennement confiants. La structure est à mi-chemin entre l’objet stellaire et l’aéronef de taille démentielle, mais avec des parois qui semblent organiques… Ils trouvent un endroit où se poser et établir un camp de base. Ils allument aussitôt les capteurs pour repérer leurs camarades. L’écho renvoyé par leurs balises est flou. Il indique juste qu’ils sont immobiles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et c’est r’parti pour un tour : les gros bras de l’espace sont envoyés résoudre une nouvelle mission suicide contre un ennemi autrement plus puissant qu’eux. Et c’est là la seule différence de fond d’avec les deux premiers épisodes de cette série bourrine de science-fiction : on ne connait pas la nature exacte de l’ennemi, on sait juste d’emblée, à travers le témoignage en voix off et a posteriori du héros, que ça s’est sacrément mal passé. Ce héros, qui pose en couverture, semble tout droit sorti d’une saga d’heroïc-fantasy – et notamment de la série Nains. Cet humain mutant empreinte en effet les apparences, les capacités physiques et la psychologie bourrue d’un gnome des montagnes. Une quête vaine et basique lui est confiée : récupérer des collègues, qu’on voit hélas reposer sous forme de carcasses sur les premières planches. Cette quête adopte elle aussi les codes de l’heroïc-fantasy et devrait donc ravir les adeptes du registre. A travers le scénario de Louis, elle s’accompagne de commentaires désabusés et bavards ainsi que de dialogues fleuris – bourrin à souhait, on vous dit, pour respecter le genre. Au dessin, Stéphane Crety « fait le job » sans trop forcer son talent. Vu les facies des personnages, ils sont à prendre hyper au sérieux ; les éléments technologiques sont top ; et surtout, les entrailles de cet astéroïde qu’on vous laissera qualifier après la lecture de cet opus, sont admirablement insaisissables.