L'histoire :
Pour tout le monde, Fitz Chevalerie était l’assassin du Roi Subtil et il pourrit désormais six pieds sous terre. Néanmoins, Fitz a été sauvé par des amis et il vit discrètement et secrètement à l’insu de tous, enchaînant les petits boulots. Un jour, le jeune garçon aide un homme qui vient d’être passé à tabac par des gardes pour s’être moqué de Royal, le nouveau Roi, en public. Il découvre alors que celui qu’il a secouru, Rolf le noir, manie comme lui le « Vif », un don permettant de communiquer avec les animaux. Si Fitz est lié au loup Œil-de-Nuit, Rolf a quant à lui établi un lien avec une ourse prénommé Hilda. Pour le remercier de son aide, Rolf invite Fitz à manger chez lui. Il lui explique que ce qu’il nomme le « Vif » se nomme en fait le « lignage » et qu’il s’agit d’un héritage qui se transmet de parents à enfants. Fitz n’a pas connu ses parents, mais il suppose donc que ce don lui vient de sa mère. La conversation avance et Rolf propose à son hôte de rester quelques jours chez lui afin qu’il apprenne tout ce qu’il sait sur le lignage. Toutefois, Fitz refuse, car il veut se rendre le plus rapidement possible à Gué-de-Négoce afin de venger la mort de son Roi. En effet, il projette d’éliminer le Roi Royal, véritable coupable du meurtre de Subtil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, le héros était accusé d’un triple meurtre (dont un régicide !), puis il était condamné à mort suite à de faux témoignages apportés par le Prince Royal, véritable commanditaire du meurtre du Roi. Adroitement sauvé par ses rares amis, Fitz vit désormais avec une inextinguible envie de vengeance et de meurtre. Ce septième tome nous fait dès lors découvrir la route que le jeune homme va emprunter pour arriver au lieu de sa vendetta. Le scénario de Jean-Luc Clerjeaud (seul à la plume cette fois-ci) est certes plaisant, grâce aux nombreuses rencontres que fait Fitz durant son trajet. On pourra néanmoins regretter la linéarité de l’intrigue principale. Mis à part cela, ce septième chapitre de l’adaptation BD de la saga de Robin Hobb est réussi. On apprécie notamment d’en découvrir plus sur le don de Fitz et donc également sur ses origines. En ce qui concerne les dessins, Christophe Picaud livre un travail identique aux albums précédents, avec des décors fournis et un graphisme digne de ce genre d’univers, bien qu’un brin conventionnel, lisible sans être pleinement emballant. En bref : un tome plaisant, mais en deçà du précédent.