L'histoire :
Le royaume des Six-Duchés plie sous les attaques incessantes des pirates rouges. Kettricken décide alors de tenir son rôle de reine. Elle convainc le peuple d'aller retrouver les leurs, devenus des forgisés, que les pirates ont capturé, afin de leur donner le repos qu'ils méritent. Le but est de tuer proprement ceux qui ont été des leurs et de ramener chaque dépouille afin de noter chaque nom et de préparer un bûcher funéraire. Le peuple est remonté à bloc et transcendé par leur nouvelle reine. Cette situation est loin de plaire au Prince Royal, qui estime qu'elle n'a pas à prendre ce genre de décision néfaste à l'autorité du Roi. Une altercation a lieu entre Royal et son frère, le Roi Vérité. Lui estime que son épouse a redonné la fierté qui manquait au soldat et qu'en ce sens, Royal lui doit le respect dû à son rang. En fin d'après-midi, la Reine nettoie le visage de chaque cadavre en compagnie de Fitz pendant que le Roi identifie ceux qui peuvent l'être. Le soir, tous les villageois sont rassemblés pour assister au bûcher. Après cela, Fitz rend visite à Umbre et apprend que Royal a tenté d'empoisonner Dame Thym car il est persuadé que cette dernière est responsable de la mort de sa mère. Umbre doit s'absenter quelques temps et demande à Fitz de veiller sur les femmes importantes pendant son absence. Fitz se rend alors au chevet de Molly et lui déclare enfin sa flamme. Il l'aime et craint pour sa vie : il est dangereux d'être aimé par le bâtard du Royaume. Après sa déclaration, Fitz passe la nuit aux côtés de Molly…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le troisième tome s’était montré riche en péripéties et rebondissements. Le quatrième, lui, retombe un peu dans les travers des deux premiers. En effet, il n'y a pas d'événements majeurs, les scènes s’empilent dans une ambiance un peu lénifiante. Le début du récit montre Kettricken qui prend de l'importance en tant que Reine ; puis Fitz fait sa déclaration à Molly, se rapproche d'un loup et continue d'éliminer des forgisés pour le compte du Roi Vérité ; le Prince Royal, lui, continue discrètement ses complots et sa traîtrise. Agréable, le récit manque donc cruellement d’un climax, d’un déclencheur qui relancerait le récit tout en accordant à l’opus sa valeur, son unité. A chaque fois qu'une nouvelle survient (la décision d'attaquer les pirates rouges, l’assaut naval des forgisés), le récit passe à autre chose. Ce 4e opus ressemble donc plus à une suite de séquences qu'à une véritable aventure, sans faire avancer le schmilblick. Les dessins signés Christophe Picaud depuis le tome précédent, sont toujours agréables et plaisants, conservant une forme de classicisme dans l'univers de l'heroïc-fantasy. Une lecture trop calme pour parvenir à emballer…
