L'histoire :
Lanfeust et sa bande ont quitté la planète Troy pour la planète Meirrion. Il leur est confié la mission de confondre le tyrannique prince Dheluu, imposteur tyrannique. Au passage Lanfeust tente d’en apprendre plus sur l’origine de ses superpouvoirs. Car ils sont, lui et le pirate Thanos, le sujet d’une expérience psy menée depuis des années sur la planète Troy. Ce faisant, il abuse un peu trop de ses pouvoirs et se retrouve projeté 4000 ans en arrière, en compagnie de son compagnon, un sympathique extra-terrestre, Swiip. Enfermés dans cette époque, ils rejoignent un village uniquement composé de jeunes et jolies indigènes. Ils entrent alors en contact avec une espèce intelligente de cétacé qui pompe tout le fluide magique de Lanfeust. De leur côté, 4000 plus tard, Cixie combat aux côtés des rebelles d’Abraxar les copieuses forces armées du prince Dheluu. Ce faisant, Thanos profite d’une immobilisation passagère du Troll Hébus pour l’ « enchanter ». Contraint alors de combattre pour le compte de ses propres ennemis, Hébus attaque Cixie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sûrs à l’avance du succès remporté par ce 12e album, Christophe Arleston et Didier Tarquin usent jusqu’à la corde les ficelles à l’origine de l’alchimie. Ce nouvel opus est donc sans surprise – et c’est tant mieux ! Trois thématiques fortes et familières s’en dégagent. Tout d’abord, l’habituelle drague « finger in ze nose » : Lanfeust est alpagué par une nouvelle nymphette en petite tenue, mais cette fois Cixie n’est pas là pour lui coller une mandale. Côté humour, nous avons droit à une parodie de James Bond et, comme d’hab’, à une pluie infernale de jeux de mot piteux… Les auteurs poussent l’autodérision jusqu’à consacrer une planche entière au façonnage de l’un d’entre eux, uniquement pour le plaisir de la chute finale (Tahiti douche !). Enfin, l’aventure spatiale reste déjantée… à un tel point qu’on finit par perdre le fil du récit. Après quoi court Lanfeust ? Où et quand se trouve t-il déjà ? Peu importe : Arleston multiplie probablement les intrigues, pour mieux recentrer le débat au prochain tome. Du reste, il n’y a aucune baisse de rythme dans cette nouvelle aventure qui - une fois n’est pas coutume - ne clôt pas le cycle au bout du 4e tome. Voilà déjà 10 ans que le héros nous divertit, tandis que le dessin rodé de Didier Tarquin et les supers couleurs de Claude Guth ne faiblissent pas d’un poil.
