L'histoire :
Originaires de la planète Troy, Lanfeust, sa fiancée Cixie, le troll Hébus et le pirate Thanos ont été conduit par l’agent Glace sur Meirrion. C’est de cette planète que depuis des lustres sont menées les expériences sur les pouvoirs psy, dont Lanfeust et Thanos ont été cobayes à leur insu. Ils sont reçus par les 13 princes marchands, à la tête desquels le prince Dheluu contrôle la galaxie toute entière. Toute ? Nooon ! Car une poignée d’irréductibles rebelles retranchés sur Abraxar, tient tête à l’hégémonie des princes marchands. Redoutant la magie de Lanfeust, Dheluu a donc fait neutraliser ses pouvoirs psy en implantant dans son cerveau une « crypte tonique ». Sur Abraxar, Lanfeust et ses amis traversent la mer de sable pour rejoindre la base des rebelles, à Port Peebo. Mais Abraxar est pourvu de deux particularités bien singulières. Premièrement, un champ magnétique hyper-puissant neutralise tout appareillage électrique, sauf aux pôles. Deuxièmement, chaque jour, lorsque le crépuscule approche, tout être vivant est pris d’une folie meurtrière. C’est l’Orlheil, qui se soulage grâce à l'absorption quotidienne d’un antidote…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les épisodes de Lanfeust des étoiles suivent donc la logique du genre heroïc-fantasy dont ils sont issus : à chaque nouvel épisode, une nouvelle quête à accomplir. Mais là où l’heroïc-fantasy traditionnel souffle ses morceaux de bravoure guerrière, Lanfeust ajoute en plus l’humour cynique et parodique. Cette recette magique inventée par Christophe Arleston, continue de faire mouche. Certes, à force de parodies et de « private jokes », on ne sait plus trop après quoi courent les héros. Mais ce n’est pas bien grave, personne ne lit Lanfeust pour la profondeur des dialogues ou la puissance du scénario, mais bel et bien pour se poiler et se dépayser sans trop réfléchir. Exportées sur une autre planète, les aventures de Lanfeust ne perdent d’ailleurs rien au change. Cixie est plus garce que jamais, Hébus toujours aussi cynique, les bons mots pleuvent, et le dépaysement est assuré. Le dessin de Didier Tarquin (assez irrégulier) et la colorisation très réussie de Claude Guth demeurent au fil des albums en parfaite harmonie. Derrière le succès commercial affiché en 4 par 3 dans le métro, on sent surtout une équipe d’auteurs qui s’amuse toujours autant.