L'histoire :
Après un saut spatio-temporel de 4000 ans dans le passé, Lanfeust et Swiip sont revenus à leur époque… à 16 années près. Ils ont néanmoins récupéré la bactérie Gawlax, la seule capable d’anéantir la créature Phatacelce qui a pris les traits du prince marchand Dheluu. Mais après une parenthèse de 16 ans, la vie telle que la connaissait Lanfeust n’est plus vraiment la même. Thanos est devenu un pirate impitoyable et craint dans toute la galaxie, dont Hébus est le guerrier le plus redouté ! Enchanté, ce dernier obéit à présent aux ordres de l’agent Glace, devenue gouverneur de l’archipel de Tortuga, repaire des flibustiers cosmiques. De son côté, Cixie, devenue princesse marchande sur Troy, a logiquement vieilli et son fils Gün a grandi sans connaître son père. Les deux jeunes hommes sont donc presque du même âge et doivent apprendre à se supporter, ce qui n’est pas gagné. En effet, malgré les efforts de Lanfeust pour « sympathiser », il est d’une totale ringardise aux yeux de son fils. Dans ce contexte, le prince Dheluu réunit en un conclave traditionnel, les 13 princes marchands de Meirrion…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Où en étions-nous restés, déjà ? » Qui ne s’est pas posé cette question, à l’entame de ce 14e épisode d’aventures heroïco-fantastico-parodico-science-fictionnesques (6e « des étoiles »). Victime de son propre succès (qui fait aussi, depuis lors, les beaux jours des éditions Soleil), le scénariste Christophe Arleston rivalise d’inventivités à chaque tome, appliquant ses trouvailles de l’année à la même recette narrative : brodé autour d’un fil rouge (la lutte contre Dheluu), il envoie sa clique de personnages aux quatre coins de l’univers, combattre de multiples créatures biscornues aux traditions rigolotes, le tout rythmé par des jeux de mots, des détails qui tuent, des combats, des explosions, une poule et une chèvre dans les pattes. Cette fois, le petit « plus » est un saut temporel qui oblige notre héros à se réapproprier ses anciens amis et sa famille. Bref, c’est divertissant, explosif, haut en couleurs, peut-être moins drôle que les précédents… mais hélas, ça s’oublie aussi très vite. Didier Tarquin au dessin et Claude Guth aux couleurs mettent de leur côté l’ensemble en relief, de manière très pro, très dynamique, très expressive… Comme d’hab’, quoi. Enfin, la mise en scène finale sur les dernières planches fait croire que Lanfeust est mort (encore). Mais bon, 2 tomes restant à venir pour boucler entièrement le cycle des étoiles, on sait bien que c’est pas pour de vrai…