L'histoire :
En débarquant sur Meirrion, Lanfeust, qui regrettait de s’empâter sur sa planète native Troy, n’est pas déçu. Il participe bien vite et sans le vouloir à une lutte qui déterminera le destin de la galaxie : la paix ou le joug d’un prince-marchand usurpateur, le sanguinaire Dheluu. Après un saut de 4000 ans dans le passé, une paternité-surprise à son retour et la trahison d’Hébus, Lanfeust doit à nouveau donner de sa personne pour soustraire son fils Glin de l’emprise de Thanos. Il y parvient, en y laissant quelques plumes, mais bien moins que son plus ancien ennemi. Désormais, son seul objectif est de défaire définitivement Dheluu. La petite bande doit donc trouver le moyen de regagner Meirrion où ce dernier, représentant des immondes Pathacelces, souhaite faire régner un ordre nouveau. C’est en réussissant à devenir membres d’équipage d’un luxueux vaisseau de croisière que les compagnons réussissent à regagner la capitale. Le voyage a été fructueux, puisqu’un heureux hasard leur a permis de mettre la main sur un gallinacé porteur de la bactérie Gwalax, seule capable de terrasser le dernier prince-marchand… Mais Thanos, bien qu’affaibli, a lui aussi regagné Meirrion et il est plus que jamais déterminé à régler ses comptes avec son ancien allié, qui lui a promis les honneurs et des mondes à gouverner…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bien que rodé par le style de Christophe Arleston, qui étale son inégalable pouvoir de créer des univers au travers de nombreuses séries, la lecture d’un nouvel opus de Lanfeust est toujours un agréable moment. Évitons alors de jouer les biens pensants, en faisant « dérimer » popularité (ventes) et qualité, et laissons-nous porter par une saga d’aventures galactiques rythmée et inventive. Dans cet album de clôture, force est de constater que le prolifique scénariste retombe parfaitement sur ses pieds. On aurait, en effet, pu craindre que la pelote de ficelle avec laquelle il avait jouée comme un jeune chat ne s’emmêle irrémédiablement. Scénaristiquement donc, pas de grosses surprises, mais pas d’énormités incohérentes non plus (qui gâchent souvent bon nombre de clôture de série) : Christophe Arleston nous propose ce que l’on attendait pour ce final, déjà informés depuis belle lurette qu’il y aurait un « après » Lanfeust des étoiles… Ca fait toujours du bien, un happy end, surtout quand il est le prélude à une nouvelle série d’exploits. Certes, on peut trouver des choses à redire, par exemple que les répliques humoristiques ne claquent plus aussi bien ou que parfois on joue un peu avec la facilité… Mais le tout étant fait de belle manière, appuyé par le dessin de Didier Tarquin toujours au diapason du rythme imposé par le bouillant forgeron, on en redemande forcément. Le nouveau cycle annoncé (Lanfeust Odyssey) devrait remplir cette mission…