L'histoire :
Suite au massacre de sa famille, Tristan, héritier du duché de Halsbourg, a été recueilli par un ermite. Pendant près de 10 ans, il fut élevé dans un coin reculé de la forêt parmi une meute de loups. Après quoi, son père adoptif le confia à une bande d’égorgeurs pour l’endurcir. Adolescent, Tristan ne parvient toujours pas à donner le coup fatal dans les combats, au grand dam du chef de bande qui le traite comme un moins que rien. Aux yeux des autres égorgeurs, il passe pour un couard. Les rivalités sont telles qu’il s’attire les foudres d’Abel, l’un des égorgeurs dont la compagne, Blanche, lorgne sur Tristan. Toutefois, cette attitude paisible finit par intéresser un de ses compagnons, un vieil indien qui décide de lui inculquer l’art des combats orientaux. Durant ces années, son oncle, Matthias Le Sec, le fait rechercher pour le supprimer, en vain, sur les conseils du démoniaque Milos Shaggan. Car Tristan est le dernier à pouvoir revendiquer la légitimité du duché, et rétablir la lignée des Halsbourg. En manipulant Matthias et son épouse Florianne, sa propre cousine avec qui il eut jadis un fils, Shaggan manœuvre pour asseoir son autorité sur le duché…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En dépit des effets d’annonce, les traces d’heroïc-fantasy sont encore bien légères dans ce second volet, qui poursuit essentiellement l’initiation du jeune Tristan à travers un long flashback. Le principal reproche qu’on peut faire à la série tient dans des dialogues et une mise en scène très emphatiques. Les personnages féminins, qu’elles soient gueuses ou châtelaines, sont maquillées et épousent les formes à la mode d’aujourd’hui … C’est un peu Dallas au temps des chevaliers errants, reposant en sus, sur tout un flot de stéréotypes. Une marque de naissance permet de reconnaître la légitimité de Tristan… Son initiation hors norme est à l’image de ce que sera sa destinée… Un conseiller rudement perfide (voire luciférien ?) manœuvre pour le supprimer et conserver sa toute-puissance… Bref, les ficelles sont énormes, le récit est extrêmement manichéen et petit à petit, les atouts et les faiblesses du premier épisode se consolident. Car Swolfs met en scène sa Légende dans les règles de l’art. Ses encrages sont toujours fort détaillés, son graphisme léché et il s’adapte à merveille de la colorisation de Sophie Swolfs, qui sait superbement renforcer les ambiances. Allez Tristan, te bile pas, tu vas l’accomplir ton destin !