L'histoire :
L’automne tombe sur le palais ducal des Halsbourg. Un automne plus glacial que jamais, qui mécontente les récoltes des paysans, dont les taxes ne diminuent guère pour autant. Mais Alexandre, le nouveau duc de Halsbourg, n’en a cure. Il a tellement d’autres chats à fouetter : entre les revendications aux trônes du roi Thierry « le dégénéré » ; les attaques perpétuelles de « la horde », une bande de brigands sévissant aux frontières du duché ; et le détachement de sa femme, la duchesse Ombeline, sœur de Tristan, qui n’a pas accepté que ce dernier renonce à son titre en sa faveur et disparaisse, en partance vers le Nord. Mal lui en a pris, car il est bientôt capturé et confondu avec le dernier héritier du Royaume du Danemark, et donc rançonné, avant de réussir à s’échapper pour rejoindre les rangs de Margrete Harold, nouvelle héritière du même royaume. A mille lieus de là, le Duc Alexandre, parti combattre le Roi Thierry, tombe dans une embuscade et se retrouve assiégé sur les hauteurs des montagnes. Le moment de rédiger une dernière lettre d’amour à Ombeline, avant de lancer l’assaut contre le campement des hommes de Thierry, alors que le gros de l’armée de ce dernier avance vers le château des Halsbourg…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entremêlant plusieurs histoires – celle de Tristan, captif puis libre ; celle d’Alexandre partant guerroyer ; et celle de Judith « La brune », chef d’une bande de voleurs et amoureuse de Tristan – ce nouvel opus de Légende, qui renait sous le scénario d’Ange après un silence de 7 ans, pourrait nous éparpiller. Mais ce n’est pas le cas. Bien ficelées, les histoires s’entrecroisent et se répondent, nous faisant passer d’un protagoniste à un autre. Stéphane Collignon a parfaitement repris le style de dessin d’Yves Swolfs, avec des personnages aux physiques et aux caractères très marqués. Les scènes de combats sont particulièrement dynamiques et bien menées et le héros finit toujours au lit avec une belle princesse guerrière. Pas de fantasmagorie dans ce chapitre, mais plutôt une histoire parfaitement issue de notre moyen-âge local, entre intrigue, complot et guerroiement, à des fins de pouvoir. Un opus particulièrement agréable qui impose, bien-entendu, une suite, que l’on n’espère tout de même pas sans fin.