L'histoire :
Suite à l’accident de leur vaisseau de croisière, la navigatrice Granite, le technicien Narvarth et la passagère Callista se sont écrasés sur la planète Ythaq, absente des cartes cosmiques. Au cours de leur périple, ils découvrent une civilisation médiévale et des coutumes un peu archaïques, et Callista est enlevée par l’armée locale. A leur tête, la toute-puissante margrave Ophyde veut la faire parler sur l’emplacement du vaisseau échoué. Cependant Callista parvient à tuer cette dernière et à prendre son identité, le visage dissimulé par un mystérieux masque. De leur côté, Granite et Narvarth, aidés par Tao le sage et Krurgor le bantoo, rejoignent une troupe de saltimbanques pour mieux pénétrer dans la capitale et tenter de libérer leur amie. Dans l’appartement de luxe d’Ophyde, Callista prend goût au pouvoir. Elle parvient à duper son entourage, dont Dhokas le cruel mercenaire et son conseiller Ennak. Jusqu’à ce qu’elle apprenne qu’elle partage en fait ce trône avec sa Géminée (jumelle)… qui l’attend justement pour une cérémonie. Assurée d’être démasquée, Callista improvise et dénonce en public la pseudo imposture de sa jumelle avant elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A peine 5 mois après la sortie du premier épisode, voilà déjà la suite. Et quelle suite ! Fidèle à son style narratif survitaminé, quasi-pathologique, Christophe Arleston orchestre des rebondissements à la pelle dans des décors enchanteurs et mène un train d’enfer à ses personnages attachants. Bref, le prolifique scénariste nous ressert sa formule magique à lui, déjà appliquée à moult aventures sur le monde de Troy. A mi-chemin entre heroïc-fantasy et science-fiction, les naufragés d’Ythaq ressemble en effet furieusement à Lanfeust des étoiles. Même humour, même rythme trépidant, même univers… Si cela n’est guère original, ça reste tout de même très entraînant, superbement huilé et parfaitement divertissant. D’autant plus que le coup de crayon fluide et dynamique d’Adrien Floch est idoine pour mettre en images cette équipée, qui plus est une nouvelle fois étalée sur 60 planches ! Mais comment fait-il ? La série s’est d’ailleurs vue décerner le prix du meilleur dessin au Comics Festival de Bruxelles (octobre 2005). De même, les couleurs des Crazytoons n’ont rien à envier à celles de Claude Guth sur Lanfeust ou Trolls… Bref, du plaisir, certes préformaté, mais du plaisir quand même !