L'histoire :
Les flammes dévorent le palais des Ogres-Dieux. Leur règne touche à sa fin et le Chambellan jubile. La direction du Royaume lui tend les bras. Pourtant, un demi Dieu est sorti vivant de ce massacre, Petit a réussi à s’enfuir. Fils du Roi, il est le seul à pouvoir préserver l’équilibre politique du Royaume. Cependant, plutôt que de se proclamer héritier, il fuit ce pouvoir qu’il déteste tant. Il fuit ses souvenirs de fils bafoué, trop petit pour être reconnu, trop grand pour s’abaisser à la race humaine. Malgré lui, il reste au cœur des intrigues de pouvoir. Le Chambellan compte bien assurer son pouvoir en contrôlant Petit. Au même moment, des rebelles guidés par Lours ont recueilli Petit et espèrent bien l’utiliser pour mettre fin à ce régime tyrannique. Une longue traque s’ouvre. Mais derrière cette poursuite entre l’armée et les rebelles, une rivalité personnelle ressurgit entre Lours et le ténébreux Maître Sol, homme de main du Chambellan. Loin de la citadelle du pouvoir, Petit et Lours vont parcourir le pays à la recherche de paix et de sécurité. Recherchés et surveillés de toutes parts, ils vont devoir adapter leur plan pour survivre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la continuité des deux premiers tomes, l’intrigue retrouve comme protagoniste Petit après s’être attardé sur le personnage du Chambellan. Le grand homme nous propose un voyage intérieur dans les terres du Royaume, entre bastion fortifié, montagnes et forêts sauvages. Le scénariste Hubert réussit avec succès à enrichir, au fil des albums, un univers fantastique cohérent. Après avoir posé les fondements où il décrit le règne des Ogres-Dieux, puis les querelles de pouvoir des humains, il aborde dans ce troisième tome la chute du régime en place et les formes de contestations qui s’expriment. Dans la continuité des tomes précédents, des récits courts échelonnent l’histoire principale. Sous forme de flashbacks, ils apportent une réelle profondeur au récit, difficile à obtenir sinon dans une bande-dessinée plus classique. Plus largement ancré dans l’action, cet album est avant tout une course-poursuite pour la survie et le pouvoir. Le dessin de Bertrand Gatignol ajoute au scénario un graphisme agréable tout en précision. A eux deux, ils ont su avec ces trois albums ouvrir un récit des plus prometteurs qui, sans être humoristique ou moralisateur, convainc le lecteur par son contenu. Par sa forme originale, les Ogres-Dieux ont su se distinguer et construire un récit parlant à tous, riche et indéniablement plaisant.