L'histoire :
Luuna est une jeune indienne fort charmante, de la tribu des Paumanoks. Par malheur, la nuit de son initiation fut également celle de l’Unkui, l’esprit du mal. Depuis, elle a deux « totems » de référence : un loup blanc et un autre noir, qui l’accompagnent à longueur de temps. Résultat, quand arrive la pleine lune, elle devient folle et hystérique. Condamnée à vivre à l’écart des siens à cause du danger qu’elle représente, elle est partie à la recherche d’un peuple de sorciers, seuls capable de sauver son âme de ce mauvais pas. En route, en pleine tempête de neige, elle tombe sur un vieux sachem de 111 printemps, « Lynx invisible ». Sage et conteur né, il lui relate la tragédie qui lui fit perdre son totem, le lynx. Depuis, il ne peut « rejoindre les forêts du ciel » tant qu’il n’a pas fait la paix avec son totem…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet épisode se pose comme une parenthèse initiatique dans la quête de Luuna. Sa rencontre avec le vieux sage lui inculque juste quelques leçons sur la construction de l’individu. Pour le reste, la logique du scénario manichéen de Crisse (L’épée de cristal, Atalante, Kookabura…) est toujours aussi approximative. Luuna voit et parle aux génies de la forêt, des petits monstres tantôt espiègles quand ils sont rouges, tantôt aussi méchants que les schtroumpfs noirs, quand ils sont… noirs. On ne comprend pas tout, mais bon… Les plus jeunes s’en accommoderont sans sourciller. Parallèlement, le graphisme de Nicolas Keramidas, moins agressif que dans le précédent album, est plus limpide. Ce dernier, formé depuis maintenant 9 ans à l’école des studios Disney, dispose d’un fort potentiel. Sa maîtrise des courbes et du mouvement aurait juste besoin d’être un tantinet « dé-disneyisée ». Les passages crayonnés rappellent les meilleurs épisodes des animations Disney, avec un zeste de fable de La Fontaine. Une mention spéciale pour la colorisation informatique de Bruno Garcia, particulièrement réussie.