L'histoire :
Alors que le destin d’un orc s’inscrit en toute logique dans la bataille, le sang et la violence, Dunnrak exècre l’idée de se battre et ambitionne un tout autre destin ! Il rêve de tranquillité, de calme, de silence et de pêche en solitaire. Un jour où il s’adonne à son hobby, il découvre quelque chose de brillant au fond de l’eau d’un lac. Attiré par cet objet lumineux, Dunnrak plonge dans le lac et y trouve un pendentif en pierre bleue. Trouvant l’objet joli, l’orc décide de le porter autour de son cou et peu de temps après, le prénom de son frère apparaît sur la pierre… Dunnrak ne s’en préoccupe pas plus que ça et rejoint sa tribu. Mais quelques heures plus tard, des confrères orcs ramènent le corps sans vie de son frangin. Personne ne sait qui a tué Kyrrak mais en tout cas, son nom a disparu du pendentif de Dunnrak… Et un peu plus tard, un autre prénom apparait sur l’objet magique. Cette fois-ci, l’orc ne connait pas l’identité de la personne. De plus, il décide de se débarrasser du pendentif en le rejetant à l’eau. Néanmoins, plus tard et alors qu’il participe à un pillage avec les siens, il découvre que le prénom qu’il avait lu précédemment est celui de l’humain qu’il s’apprête à éliminer ! Qui plus est, ce dernier lui tend le pendentif au moment de mourir ! Bénédiction ou malédiction, Dunnrak n’en a pas encore fini avec ce pendentif…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce qui est déjà la dixième aventure des Orcs et gobelins vivant sur les terres d’Arran, Jean-Luc Istin propose une aventure extrêmement prenante dès les premières pages. En premier lieu, il nous présente un personnage à l’opposé de l’archétype des autres orcs puisque ce dernier n’aime pas la bagarre. Au sang des champs de batailles, il préfère clairement la solitude et la pêche. Ensuite, le scénariste lui met entre les mains une pierre magique qui prédit les futurs décès. Simple prédiction ou possibilité de modifier le cours des choses ? C’est chemin faisant que Dunnrak comprendra clairement son rôle et le destin qui le lie à ce pendentif. Enfin ses pérégrinations vont l’amener à croiser les autres tribus des terres d’Arran (Elfes, nains, humains…) et même des visages connus comme le mage Altherat. On sent que le scénariste déploie quelques éléments pour de futures intrigues. Néanmoins, il est tout à fait possible de suivre et d’apprécier cette aventure même sans connaître tout ou partie des nombreux albums des quatre série-concept dans cet univers. C’est bien simple, ce tome 10 est sans doute le plus intéressant et réussi de toute la série consacrée aux créatures vertes. Et côté dessin, là aussi c’est top ! Alex Sierra (Yôkai, Hel’blar) offre des personnages très charismatiques en commençant par Dunnrak lui-même, des décors fabuleux et très variés et des scènes de combat ultra dynamiques. Le tout est rehaussé par les couleurs expertes de Nanjan. S’il ne fallait lire qu’un seul Orcs et gobelins, ce serait clairement celui-ci !