L'histoire :
Depuis la mort de son fils et de nombreux membres de sa troupe, le guerrier orc Tête de fer ne rêve plus que de profiter d’une retraite paisible et de passer le pouvoir à l’un de ses loyaux bras droit. C’est pourquoi il n’hésite pas un instant à accepter lorsqu’un Homme lui propose un contrat lucratif dans la cité réputée imprenable de Casteleon… Sur place, avec sa troupe composée d’orcs, de gobelins ou encore d’un nain et d’une humaine, Tête de fer doit protéger un mystérieux coffret des convoitises extérieur avec interdiction de l’ouvrir et de découvrir son contenu. Dès le départ, le guerrier orc sait que son employeur, le commandant de la garde Ibenssar Yorden, ne joue pas franc jeu. Mais encore une fois, le pactole offert pour cette mission de « routine » et la perspective de couler des jours heureux à l’abri du besoin, motive Tête de fer à ne pas poser davantage de questions. La peste frappant lourdement la cité actuellement, Yorden a déjà perdu un tiers de ses effectifs et craint donc que les familles rivales de son maître, le seigneur Spallame, en profite pour dérober l’objet. Insensibles aux maladies humaines, les culs-vert semblent donc être le renfort idéal pour calmer l’insurrection qui couve. La troupe de Tête de fer a d’ailleurs à peine mis la main sur le coffret que plusieurs groupes s’apprêtent à les attaquer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la 27ème aventure de la série-concept, le scénariste Olivier Peru nous propose un nouveau récit qui ne s’inscrit pas dans le grand événement « Guerres d’Arran » touchant toutes les séries du Monde d’Aquilon. En d’autre termes, vous pouvez découvrir cet album sans connaître tout ou partie des albums précédents. L’auteur propose un huis clos dans lequel la peste fait des ravages au sein des humains de la cité. Cela n’empêche pas les différentes grandes familles qui y vivent de profiter de la situation pour tenter de prendre le pouvoir. Celle qui gouverne actuellement fait donc appel à une armée d’orcs et gobelins (insensibles aux maladies humaines), non pas pour les protéger, eux, mais plutôt pour protéger un coffret mystère entièrement scellé. Ainsi l’auteur de No zombies et de Titans propose une histoire rythmée et efficace, même si elle manque probablement de réelles surprises. Pour mettre en images ce nouvel album, on retrouve Pierre-Denis Goux himself. Le dessinateur est l’un des « pères » graphiques des séries-concept se déroulant sur les terres d’Arran. Il montre toute son aisance et ses connaissances de l’univers pour un ensemble immersif et dépaysant. Aux couleurs, Julia Pinchuk qui s'est déjà chargée du tome 13, offre des tons et des ambiances qui collent parfaitement à l’univers. Ce bon album a tout de même du mal à sortir du lot, au milieu de tous les autres.