L'histoire :
Stre'gg, Keezro et Fraak sont trois gobelins vivant un village de campagne paumé où il ne se passe jamais rien. Certains pourraient considérer qu'ils vivent une vie de rêve, loin des tumultes de la ville et au cœur des verts pâturages. Or ce n'est pas le cas du trio, qui s'ennuie continuellement. Pour tromper leur ennui, il leur arrive d'embêter l'une ou l'autre personnes âgées du village... mais même ça finit par être lassant. Un jour où ils se sont amusés à détruire la vaisselle en terre cuite de la vieille Brugg à coups de fronde, les trois gobelins découvrent qu'un groupe vient de débarquer au cœur du village. Ces derniers font partie des « Archers d'Orethie » et ils sont là pour recruter des combattants supplémentaires. L'un des leurs vend l'enrôlement en annonçant que faire partie des archers garantie gloire et richesse. Exploration du vaste monde, salaire cossu et partage de l'or et des trésors gagnés lors des pillages : le job semble parfait. N'ayant jamais quitté leur village et commençant à être détesté par quasiment tous les habitants, Fraak, Keezro et Stre'gg décident de s'engager ! Toutefois le trio va vite déchanter en découvrant la vérité sur cette compagnie qui a seulement besoin de main d’œuvre et de chair à canon. Survivront-ils à cette vie de dur labeur ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, cette série-concept met en scène les méchants du Monde d'Aquilon dans des aventures en one-shots. Chaque aventure peut se lire indépendamment et dans l'ordre que l'on souhaite. D'ailleurs pour ce 29e album, Sylvain Cordurié fait un grand gap dans le passé puisqu'il situe l'aventure durant la période où la nécromancienne Lah'saa mettait les terres d'Arran à feu et à sang. Toutefois cet événement reste anecdotique. L'album est surtout l'occasion pour l'auteur de mettre en scène trois tire-au-flanc qui vont se retrouver pris au piège au cœur d'une compagnie qui se sert d'eux comme des pions. Sans en dévoiler davantage, cet album est plaisant car on y trouve tout ce qui a fait le succès de la série. Cependant, il pourrait aussi lasser ce qui ont déjà lu tout ou une grande partie des albums précédents par manque de surprise ou de renouvellement. Léo Pilipovic se charge des dessins de cette aventure atypique. Pour ce qui est sa première incursion dans cet univers foisonnant, le dessinateur offre du très bon travail, tant au niveau des décors que des scènes d'action. Le seul petit bémol vient des gobelins qui ont tendance à fortement se ressembler. Les couleurs sont quant à elles signées Jérôme Alvarez. Un album plaisant sans être marquant.