L'histoire :
Avec son groupe d’orcs et de gobelins surnommés « la meute », « la masse » prend le bateau en direction du Nodrënn. Seul son fidèle bras-droit « la bourse » connait le but de l’expédition. Le chef préfère en effet garder la surprise pour les autres membres. Hélas, la traversée est tumultueuse. Lorsque le navire coule à proximité des côtes, la meute perd plusieurs de ses membres ! Quant à « la masse », un coup sur la tête l’a prostré dans le silence avec le regard vide. Pensant ses plaies, la meute décide de nommer le gobelin « la bourse » chef provisoire, en attendant le rétablissement de « la masse ». Le gobelin les emmène alors vers la grande surprise : un château en ruines ! Devant les réactions dubitatives de ses amis, le nouveau chef leur explique que cette forteresse est le lieu de leur nouveau départ. Une fois remise sur pied, cette bâtisse deviendra leur point de chute, en particulier lors des rudes hivers. Il rajoute que cet endroit est un investissement pour un meilleur futur. Un lieu où pourront se reposer les blessés et les anciens, où ils pourront former la nouvelle génération, mais également un lieu de stockage et de fabrication d’armes. Et si le projet prend rapidement forme et que tout semble se passer pour le mieux, une menace invisible fait peu à peu son apparition et menace ce fragile équilibre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la nouvelle aventure de cette série-concept, Olivier Peru (Zombies, Mjöllnir…) met en scène tout un groupe d’orcs et de gobelins qui, après avoir parcouru le vaste monde d’Arran en tant que mercenaires, décident de se poser et de devenir sédentaires. Et si, au début, cette transition se passe parfaitement, notamment dans leur relation avec les Hommes, une menace invisible va mettre du plomb dans l’aile de leur projet. Habilement, le scénariste fait monter la tension via la présence de plus en plus oppressante de cette « malédiction » qui semble rôder dans la région où se sont installés ses antihéros. L’ensemble propose une histoire prenante et cela, même si le final semble un peu fouillis… Aux dessins, Stéphane et Juliette Créty nous offrent un album de très bonne facture avec des culs verts charismatiques et attachants à la fois, de splendides décors enneigés et boisés ou encore des scènes d’action à couper le souffle. Le tout est mis en couleurs par Claudia Palescandolo avec efficience. Ses teintes sombres reflètent bien la menace invisible qui frappe dans le Nodrënn, alors que les couleurs tranchent nettement lors des moments plus « joyeux » traversés par « la meute ». Un 18ème album façon « huit-clos » qui fonctionne parfaitement !