L'histoire :
Will et Eva sont retenus prisonniers par des créatures maléfiques qui en ont profité pour récupérer la carte. Elles leur révèlent que celle-ci indique l’emplacement du nouveau Jardin d’Eden. Tandis qu’elles s’efforcent de déchiffrer la carte, Jacob, l’ange déchu, l’ange assassin, parvient à libérer ses amis, non sans avoir décimé les forces du Mal et évité l’embuscade tendue. Flashback : 1795, dans le Massachusetts. Jacob, sous les traits de Monsieur de Narbonne, rend visite à une Comtesse forcée de s’exiler loin de Paris et de Robespierre. Jacob collectionne déjà les histoires de vie des personnes qu’il rencontre. Le monde, les forces en présence et les lieux ont changé. Klause, que l’on croyait mort après le sauvetage de Jacob des griffes des anges exterminateurs, ressuscite grâce au médaillon des neuf vies qu’il avait auparavant pris, malgré la déontologie de l’organisation. Il n’oublie pas que c’est Jacob qui l’a tué, après l’avoir sauvé. Il décide tout d’abord de retrouver Eva, avant ensuite de traquer Jacob, pour le vendre, lui et la carte, au plus offrant. Will et Eva, marqués, sont toujours poursuivis par les hordes infernales. Jacob ne sera pas toujours là pour les sauver. C’est alors que Yoko et l’organisation les retrouve et les mène dans un lieu qui n’existait pas avant, inconnu des célestes comme des démoniaques. Un refuge ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Anges et démons continuent leur lutte. Mais ce second tome mêle les humains à cette lutte, pour la carte menant au nouveau Jardin d’Eden. L’histoire de cet épisode est plus humaine, mêlant les sentiments que sont la peur, la passion, l’émotion, l’amour… L’équilibre des forces a changé et surtout, les repères sont modifiés. Ce second opus de la seconde trilogie est assez déconcertant. Hormis ce que l’on avait déjà appris dans le premier tome, et le fait que le récit s’oriente sur l’homme et ses émotions, on reste pantois quand à la suite des évènements. Quel est ce lieu neutre (ou refuge) que ni les célestes, ni les forces démoniaques ne peuvent appréhender ? Et surtout quel symbolique représente t-il ? Que font les célestes et les démoniaques ? Quelle est donc cette magie – introduite en force dans le récit – qui permet à Yoko d’ouvrir le passage sur le « lieu » ? Les interventions – parfois mal à propos – de l’ange observateur nous laissent perplexes. La peur de retomber dans les travers scénaristiques du premier cycle est bien présente. Heureusement, la qualité graphique, qui a fait la réputation de Paradis Perdu (sans Psaume …) est la grande réussite de la série. Brice Cossu est toujours à l’aise dans ses crayonnés et ses mises en couleur. Chute libre reste néanmoins une petite déception. Et avouons le, on redoute un épilogue incompréhensible et stérile. Toutefois, tels Will et Eva, l’espoir fait vivre …