L'histoire :
Raban a perdu ses parents, mais il a été élevé par Crâo comme s’il était son fils, dans le respect des règles d’honnêteté et de courage. Lorsqu’il perd sa tribu, Raban est désemparé et se retrouve condamné par un autre clan. Mais il réussit à s’évader en volant le coutelas du chef. Alors qu’il vit comme un reclus, évitant ceux qui marchent debout, Raban se rappelle des paroles de Crâo, de vivre avec ses pairs, d’aller vers eux. Il rencontre alors des chasseurs terrorisés par une bête féroce, et après s’être caché, se présente à eux. Ils sont amicaux et lui racontent comment le Tahar, un monstre gigantesque, les terrorise et les force à se terrer dans une grotte. Ensuite, après un orage, ils lui montrent leur lance sacrée qui les protège des orages : cette lance n’est ni en bois, ni en corne, ni en os…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 9ème tome d’une intégrale qui en comptera 26 ne s’ouvre pas par une préface. Il est composé à nouveau de 10 histoires, parues dans Pif de février à décembre 1974. Les dessins sont alternativement confiés à André Chéret et Guy Zam, alias Guido Zamperoni, qui a fait quelques épisodes à cause d’un conflit entre Vaillant et Chéret. Ce tome 9 commence bizarrement par une histoire déjà publiée dans le tome 1. Un choix semble-t-il délibéré de suivre la chronologie des histoires. Les dessins, ainsi que le séquençage, sont toujours agréables et efficaces. En cette année 1974, le scénariste Roger Lécureux a choisi d’aborder les questions de pouvoir, alors que se profilait l’élection présidentielle voyant Valéry Giscard-d’Estaing arriver à la plus haute fonction. Rahan est aux prises avec des sorciers, des chefs de tribu, des adultes, une mère même. Leur point commun ? Tous abusent de leur pouvoir, profitent de leur position sociale élevée pour assujettir leurs semblables. Rahan va leur ouvrir les yeux et les amener à plus d’humanité. Cela ressemble bien au fils des âges farouches, et à la mission qui lui est assignée par ses papas, Roger Lécureux et André Chéret.