L'histoire :
Après avoir fait avorter la résurrection du treizième prophète, Takeo le samurai reprend son périple à la recherche de son frère, Akio. Ses recherches le mènent à l'île sans nom où doit logiquement se trouver son frère… s’il est encore vivant. Arrivés de nuit, Takeo campe en attendant le lever du soleil. Au petit matin, il découvre un lieu miséreux où la majorité est soit malade soit très âgée. Pourtant, le village accueille un Seigneur, Nobunaga, tambours battants et semble préparer une grande célébration. L'un des hommes du clan entre en collision avec Takeo. L'homme exige que le samurai s'excuse, mais ce dernier refuse car c'est lui qui a été bousculé et non l'inverse ! Un duel s'engage, mais il tourne court car Takeo donne une véritable leçon à son adversaire : sans sortir son arme, il le désarme et l’envoie mordre la poussière. Après cette altercation, le clan se retire dans son quartier général. Takeo, félicité par les villageois, tombe nez à nez avec son ami, le moine, qui lui narre l'histoire de ce village. Depuis des siècles, les habitants souffrent d'une maladie mortelle et incurable. En outre, tous les ans, une bande de yakuzas se faisant passer pour des seigneurs, viennent leur prélever une taxe. Seul moyen pour y échapper : qu’une personne désignée arrive à battre le champion que Nobunaga a amené. Bien entendu, le village n'a jamais la moindre chance de gagner…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier cycle de quatre tomes réussi, ce nouveau qui débute ne durera que deux albums. Takeo reprend sa quête initiale : le héros compte enfin retrouver son frère. Contrairement aux derniers albums, celui-ci se révèle plutôt calme au niveau action, et se centre davantage sur la découverte d'une kyrielle de nouveaux personnages : Shobei le samurai choisit comme champion par les yakuzas, les enfants Masato et Iwa, le couple Yoshida et Meiko, ou encore Nobunaga et son épouse, contrainte et forcée. Dans un sens, certains lecteurs pourraient être déçus car, si on se doute dès le début que Takeo finira par combattre Shobei en duel, le combat n'aura pas lieu avant le second opus du diptyque. Cela permet néanmoins, au travers des différents personnages, de mettre minutieusement en place les événements qui amèneront Takeo à prendre la décision de combattre au nom des villageois. La découverte des personnages, de leur personnalité et des enjeux, narrée de manière très efficace, rend la lecture agréable. Les dessins de Frédéric Genet montrent toujours une véritable fluidité lors des scènes d'actions, même si l’artiste ne réitère pas pour ce coup-ci d'exploit graphique (dans le tome précédent, une vue panoramique dévoilait un formidable champ de bataille). Ne loupez pas le prochain tome, avec le duel tant attendu…