L'histoire :
Dans le Japon médiéval, le sulfureux et puissant général Akuma a exhumé le caveau du « treizième prophète ». Dans les entrailles de la terre, sous une gigantesque montagne, se terre en effet un monstre démoniaque doté d’une puissance inouïe. Avec cet allié de taille adjoint à la formidable armée qu’il se constitue, Akuma se sent de taille à renverser l’empereur. Mais il lui faut avant tout « libérer » ce treizième prophète, et cela ne peut se faire qu’à l’aide du « sang sacré », qui coule dans les veines d’une simple fillette, Shinu. Trois énigmatiques guerrières, appelées les « trois sœurs », se sont donc mises à la recherche de Shinu pour le compte d’Akuma. De son côté, Shinu a trouvé un protecteur en la personne de Takeo, un jeune samurai à la recherche de son frère. Takeo et Shinu sont accompagnés par Natsumi, fidèle serviteur du samurai, Iku, une jeune femme qui veut devenir samurai, et par Dogen, ancien maître en arts martiaux. C’est notamment en déchiffrant le parchemin tatoué sur le dos de ce dernier que la petite troupe peut à présent se diriger vers la tombe du treizième prophète. Ils avancent sur leurs gardes, car ils savent que Furiko, la plus teigneuse des trois sœurs, est toute proche d’eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est avec une certaine délectation qu’on replonge à la suite du Samurai dans sa quête aux confins du fantastique, au cœur du Japon féodal. Les lois du genre sont respectées à la lettre (ah ce fameux combattant qui met 5 secondes à s’apercevoir qu’il vient d’être coupé en deux) et le décorum s’appuie sur des recherches documentées qui contribuent à une alchimie d’ensemble assez convaincante. Pourtant, reconnaissons que cette histoire traine un peu en longueur… Quoi de neuf dans ce troisième volet ? Pas grand-chose : la petite troupe progresse toujours vers le Treizième prophète et le cruel Akuma prépare son assaut final envers l’Empire. Certes, le récit est toujours habilement rythmé et l’action ne manque pas : Frédéric Genet peut une nouvelle fois s’adonner à un superbe découpage des cases, à coups de sabre (p 25), sans en abuser. En fait, le dessin semble avoir définitivement pris le pas sur le scénario : Jean-François Di Giorgio étale son récit pour laisser resplendir les superbes encrages réalistes de Genet, colorés avec modération par Delphine Rieux. En ce sens, les vastes scènes en fond de planches, sur lesquelles viennent se superposer les cases, sont toujours aussi enthousiasmantes. Attention : le prochain épisode devrait terminer le cycle…