L'histoire :
Arrivés sur l'île sans nom pour y retrouver son frère, Takeo a retrouvé Akio plongé dans un état végétatif. Tout en cherchant un remède, le samurai solitaire finit par accepter d'aider les villageois à se débarrasser de la bande de yakuzas qui leur prélève chaque année une taxe inique. Pour éviter aux habitants de devoir une nouvelle fois payer, Takeo doit absolument gagner le duel qui l'oppose à Shobei. Or, ce samurai choisi comme challenger par les yakuzas est réputé pour n'avoir jamais perdu aucun combat. La première manche débute et alors que Takeo attaque en usant de sa vitesse, Shobei bloque calmement les attaques, attendant une ouverture. Soudain, il passe à l'action et marque le premier point en touchant Takeo, qui en perd son sabre. L'arbitre annonce la fin du temps réglementaire et la victoire de Shobei (et du clan Nobunaga) pour cette première manche. Les villageois sont déçus de la défaite de Takeo, excepté le jeune Masato qui court voir Shobei pour le supplier de le prendre comme élève. Heureux de cette première victoire, Nobunaga, le chef des yakuzas, ordonne à ses hommes d'aller chercher Terumi, son épouse, afin de passer un moment avec elle. Celle-ci, qui ignore encore ce qui l'attend, observe les plantes tranquillement dans les bois. Elle tombe alors sur une espèce qui pourrait bien être responsable de la maladie incurable qui frappe les villageois…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une première partie captivante signant l'apparition de nouveaux protagonistes et les retrouvailles en demi-teinte entre Takeo et Akio, ce 6e tome marque de manière efficace la fin du deuxième cycle des aventures du Samurai. Alors que Takeo et Shobei se lancent dans un duel qui restera dans les annales, Terumi se prépare à se venger de son époux et Masato rêve de quitter le village pour devenir un grand samurai. Le récit de Jean-François Di Giorgio est prenant et reflète avec beaucoup d'authenticité l'ère du Japon médiéval. On découvre le sort réservé aux villages pauvres, à leurs habitants (en particulier les femmes), mais aussi la vie et la destinée d'un samurai prêt à tout perdre, sans avoir peur. Et malgré des dés pipés, le combat de Takeo face à Shobei se suit tout de même avec intérêt. Sur ce scénario rythmé et dynamique, Frederic Genêt nous gratifie une nouvelle fois de superbes dessins, alliés à un très bon découpage. Sa griffe graphique réaliste est clairement une plus-value majeure dans l'efficacité de la série et l'on s'arrête parfois longtemps afin d’en contempler les détails. Ce deuxième cycle se conclut sur un cliffhanger qui donne très envie d’entrer au plus vite dans un troisième cycle. Il s’agira de découvrir le mystère qui entoure la famille de Takeo et la signification du tatouage situé sur son épaule…
