L'histoire :
Construite en quelques années au cœur des sables du Delpont, la cité d’Hogdad est un bijou d’architecture moderne constituée de pierre et de nacre. Malgré sa beauté, la cité reste assez méconnue et peu habitée. Le khalife Hopéïdemerfeil songe donc à un moyen de faire connaître sa majestueuse cité dans tout le monde de Troy. En discutant avec sa fille, Petypoï, il décide de créer une grande exposition universelle, durant laquelle aura lieu un grand concours de peinture. Le thème du concours sera les trolls et le gagnant ou la gagnante se verra offrir la main de la princesse Petypoï. Une fois cela décidé, des messagers sont envoyés dans tous les endroits important de Troy pour annoncer l’événement. Ignorant totalement ce qui se trame à Hogdad, les trolls du village de Phalompe découvrent que des humains cachés dans les arbres et les buissons sont en train de les peindre. Nullement touchés par les œuvres artistiques des visiteurs, les trolls voient surtout dans cette activité un moyen beaucoup plus simple pour remplir leur garde-manger. Lorsqu’ils apprennent que les trolls mangent les artistes, le khalife et sa fille décident d’engager des troyens dotés de magie pour aller capturer quelques spécimens et ainsi recréer un village troll au sein même de l’exposition…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour fêter dignement les vingt ans de la série Trolls de Troy, ses auteurs nous proposent une aventure originale où les héros changent de décor et se retrouvent prisonnier dans le désert du Delpont. En effet, retenus captifs sur un îlot au milieu de l’eau, et ainsi exposés au public, Waha et ses amis trolls sont incapables de fuir ou de s’en prendre aux humains à cause de sorts magique. Ils se retrouvent piégés et contraint de poser pour des artistes peintre. Ce point de départ fait évidemment référence au Louvre Abu Dhabi et à ses déportations d'œuvres d'art, ou encore aux musées humains lors des expositions universelles du début XXème siècle. Cela donne lieu à une aventure très amusante où se mêlent l'ambiance classique de la série et des nouveautés fort bien amenées. Le seul bémol vient de la conclusion de ce 23ème album, qui déçoit par son côté prévisible, en comparaison avec le reste du récit. Le dessinateur Jean-Louis Mourier excelle pour mettre en scène ses héros poilus, au sein de peintres caricaturales et de nouveaux décors de toute beauté. Les couleurs de Claude Guth sont au diapason des graphismes de Mourier et offrent un vrai plus. Cette aventure fendarde demeure un bon moment de détente mais elle aurait mérité un meilleur final. A noter : le cahier spécial annexe de Mourier, qui parodie une quinzaine de célèbres œuvres selon leurs styles propres, mais à la sauce trolle... Joli boulot !