L'histoire :
Alors que Waha, la trolle à la pilosité déficiente, et Tyneth, la fille du chef Haïgwépa, reviennent au village de Phalompe après avoir apporté une commande au vieux sorcier troll vivant dans les marais. Elles découvrent alors qu’une énorme météorite en feu approche dangereusement du village ! Les deux filles courent à toute allure afin de prévenir les autres villageois. Mais lorsqu’elles arrivent, il est déjà trop tard pour que les trolls se mettent à l’abri. Dans un geste de désespoir, Waha décide alors d’user de son pouvoir magique fonctionnant de manière aléatoire… Et ça fonctionne ! En effet, le gros « caillou » se fige soudain dans le ciel et stoppe sa descente infernale ! Néanmoins, Waha constate également qu’à part Tyneth et elle, tous les habitants du village de Phalompe sont aussi figés. Elle se retrouve dès lors partagée entre laisser les choses ainsi, ou annuler son pouvoir et voir la météorite s’écraser sur eux ! Mais ensuite, une autre idée lui vient : retourner voir le vieux sorcier, qui reste une sommité pour tout ce qui est magie et choses étranges. Découvrant ce qui vient de se produire, le sorcier Waderëh conseille à Waha de capturer un dragon des neiges et de l’utiliser pour refroidir le caillou de feu avant de défiger le temps...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De retour pour un 24ème album, les trolls du monde de Troy imaginés par Christophe Arleston nous proposent un point de départ intéressant avec ce ciel qui menace de leur tomber sur la tête, en clin d’œil à Astérix et son village gaulois. Néanmoins, après ce démarrage amusant, l’aventure remonte sur les rails désormais archi balisés de la série. Ainsi, un plan mené par Waha et Tyneth est mis en place afin de sauver le village. La quête amènera les deux trolles à croiser des humains qui opposeront finalement peu de résistance et en prendront surtout pour leur grade. Certes, ici, on ne retrouve pas le sempiternel vénérable Rysta Fuquatou, tentant de stopper les trolls, mais plutôt la famille du comte de Nauyelle déjà aperçus dans le tome 17 (La trolle impromptue). Ce scénario reste malheureusement très classique et prévisible. Même l’humour peine à se renouveler. On aurait aimé être surpris dans un sens ou dans l’autre par ce nouvel album, mais ce n’est pas le cas. Reste que si vous ne connaissez pas la série, ou si vous n’en avez lu que quelques albums, vous passerez tout de même un bon moment de lecture-détente. D’autant que Jean-Louis Mourier excelle toujours dans son domaine pour mettre en images décors, bestiaire et scènes cruelles où les humains servent de repas. Toujours signées Claude Guth, les couleurs sont au diapason des graphismes. Cette histoire classique nous laisse donc sur notre faim. Espérons que les trolls de Phalompe sortent prochainement de leur zone de confort…