L'histoire :
Mai 1940, Le lieutenant D’Arçonet, officier français ayant la patrie chevillée au corps, est confronté pour la première fois à la mécanique bien huilée de la stratégie éclair de l’armée allemande. Attendant l’ennemi depuis neuf mois retranché dans les installations de la ligne Maginot, l’armée française se fait surprendre, une nouvelle fois, par une violation de la neutralité belge et hollandaise par la Wehrmacht. L’état-major décide en toute hâte d’envoyer ses troupes à la rencontre de l’assaillant sur les terres belges afin d’éviter le scénario de la première guerre mondiale. Les vaillants soldats français, aidés par plusieurs divisions de britanniques, vont se frotter à une stratégie de combat inédite qui consiste à affaiblir les lignes par un bombardement aérien puis à une confrontation directe lancée par un assaut combiné des Panzerdivision suivie par l’infanterie. Le but étant d’avancer le plus rapidement possible pour désorganiser les lignes adverses. Malgré quelques victoires, les troupes françaises et alliés coupées de leur base, désorganisées, abandonnées par l’état-major retranché dans le sud de la France, sont acculées et vont se retrancher dans une poche de résistance dans la ville de Dunkerque. Les anglais mettent sur pied une opération de sauvetage sans précèdent menée par la Royal Navy anglaise, l’opération Dynamo.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le leitmotiv éditorial de la série Une génération française est de dépeindre le portrait d’un individu dans son époque en le suivant à travers un évènement exceptionnel qui va bouleverser sa vie. Dans cet opus, Thierry Gloris, nous propose de suivre le lieutenant D’arçonnet, fils d’un officier de l’armée française, engagé dans une division de blindé sur le front de l’Est de la France en juin 1940. L'Officier modèle va être confronté à l’enfer de la blietzkrieg allemande. Le récit est bien mené, l’action est présente du début à la fin de l’histoire et les doutes de l’état-major ainsi que le défaitisme à la première heure du combat sont fortement marqués. Cependant, malgré son charisme, le personnage est moins attachant que Martin, le jeune étudiant du premier album. De plus, ce qui est plutôt déstabilisant, c’est qu’il n’y a pas vraiment de lien évident entre les deux albums sauf, bien sûr, la période historique. Le dessinateur est différent pour cette seconde fournée. Le crayon est confié à Manuel Garcia, qui livre un joli travail graphique supprimant pas mal de détails dans les cases d’actions, ce qui accentue grandement l’impression de mouvement et, a contrario, en ajoute dans les cases statiques. Le récit effleure du bout du doigt la fameuse opération Dynamo. Les divisions françaises et anglaises acculées sont retranchées dans la ville de Dunkerque. Dans cette poche de résistance, le sacrifice des soldats français va permettre le sauvetage de 330 000 soldats alliés par la Royal Navy anglaise. Notons qu'un film hollywoodien, Dunkirk, réalisé par Christopher Nolan, sortira dans les salles noires au mois de Juillet 2017 sur cette opération de sauvetage hors norme.