L'histoire :
Dans une bibliothèque de Florence, en Toscane, devant un public venu nombreux, Mara dédicace ses romans policiers et donne une conférence de presse. La journaliste l’interroge notamment sur le drame qui l’a amené à tuer son ami Andrew, un monstre. Mara raconte, puis au terme de la rencontre, elle retrouve son ami Davide, qui lui met un petit coup dans l’arrière-boutique (NDLR : dans les deux sens du terme). En toute fin de journée, elle rejoint Sonia au cimetière, éplorée devant la tombe d’Andrew. Mais en raison de ce meurtre, la rupture entre les deux femmes est sans issue. Mara rentre donc chez elle affligée. Sur son perron, l’attend la jeune Elisa, morte de peur, qui lui saute dans les bras. Mara accepte de l’héberger une nuit, ce qui lui permet de l’initier aux pratiques lesbiennes. Le lendemain, un livreur apporte un colis à l’écrivaine, contenant un DVD. Mara le visualise aussitôt : c’est Andrew qui, dans un message pré-mortem, donne des indications à sa meurtrière pour démanteler la confrérie dont il faisait partie, l’ordre du sang sacré. Chaque membre de cette confrérie a en effet une marque caractéristique sur la nuque. Mara décide de partir aussitôt sur l’île d’Elbe où vit la sœur d’Andrew. Pour agrémenter le plaisir, elle emmène Elisa avec elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’italien Cosimo Ferri bénéficie assurément d’un joli coup de crayon réaliste, en couleurs directes, et il met ses talents à la disposition du genre érotique. Ses héroïnes, l’écrivaine Mara en tête, sont évidemment super bien gaulées, pas farouches pour un sou, bisexuelles par définition et portent des tenues qui mettent en valeur un capital sexuel propre à affoler la gente masculine (décolletés, mini-jupes, nuisettes transparentes…). Bref, dans le registre, on n’en attendait pas moins. En outre, l’auteur a compris que les contre-plongées sous les jupes des protagonistes qui ne portent pas culottes étaient un atout à multiplier autant que possible. Bienvenu, donc, dans une BD érotique. Néanmoins, l’intrigue satisfait aussi à une caractéristique propre au registre : elle est franchement nulle. Mais nulle de chez nulle ! Aucune psychologie de personnage, une intrigue de thriller grand-guignolesque au possible, une linéarité narrative affligeante, sans perspectives crédibles… tout juste ce troisième opus permet-il de donner à Mara et ses ami(e)s trois ou quatre occasions de s’envoyer en l’air de manière explicite… Ce qui, finalement, n’est pas assez pour combler les instincts du lecteur mâle en rut.