L'histoire :
Une famille turinoise est en train de petit-déjeuner dans la cuisine, lorsque soudain, la sonnette d’entrée retentit. Le père va ouvrir et se fait aussitôt dégommer par un coup de fusil à pompe. Un inconnu masqué et encapuchonné sème la panique dans la maison. Le frère est à son tour abattu alors qu’il tentait de fuir. La mère et la fille montent à l’étage. La mère tente d’assommer l’assaillant avec une statuette… elle récolte une balle dans la mâchoire. Le meurtrier rattrape la fille dans sa chambre et il la viole brutalement par tous les trous à l’aide d’une épaisse matraque. Pendant ce temps, l’écrivaine Mara se rend à Turin en compagnie de sa copine Sonia. Les deux friponnes profitent du trajet pour s’adonner à quelques jeux lesbiens dans les toilettes de leur wagon. Plus tard, à l’hôtel, Mara profite de l’épuisement de sa copine pour aller se détendre au spa. Elle y bénéficie d’un massage spécial de la part d’un transsexuel. En repassant dans le hall de l’établissement, elle apprend à la télé la tragique histoire de cette famille dégommée au fusil à pompe. Cela ne l’étonne pas : elle a vu ce drame en rêve et ses rêves de morts sont chez elle comme des prophéties. Les forces de polices sont sur les dents car la jeune Elisa reste introuvable. Mara ignore encore que son compagnon Giacomo, policier, est en première ligne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Coucou, revoilà notre écrivaine érotique aux mœurs libérées et au lourd background psychologique! La sexy Mara se retrouve cette fois mêlée de près à une sordide affaire de meurtres sauvages, suivant un jeu de piste ésotérique pour le moins rocambolesque. Jugez-en par vous-même : elle rêve du carnage avant qu’il se produise ; son mec est pile l’un des policiers qui s’occupe de l’affaire ; on poignarde une cantatrice au théâtre après qu’elle ait prononcé son nom ; à l’autopsie, on retrouve un message codé dans son rectum ; le passé de Mara semble intimement lié à ces exactions, mais elle est amnésique ; et summum du grand-guignolesque, après une séquence face à un cardinal : d’elle dépendrait « le sort de l’Eglise » ! Bref, l’auteur italien Cosimo Ferri met bout à bout des éléments empruntés aux classiques du thriller, mais qui n’ont guère de cohérence entre eux. Au final, le scénario est donc bancale et abracadabrantesque, uniquement façonné au service de deux optiques : maximiser les séquences à hautes tensions et intercaler un maximum de scènes de cul. Mara se tape donc sa copine dans des lieux divers, batifole avec un transsexuel, avec l’inspecteur de police local, puis se retrouve dominée en situation de bondage face au meurtrier… Bref, avec ces fantasmes variés en matière de sexe, il y en a pour tous les goûts. Sur un mode réaliste sérieusement besogné, le dessin est appliqué et agréable, avec juste quelques légères exagérations tantôt sur une poitrine, tantôt sur une courbure, en fonction de l’angle. Une séquence dans l’obscurité est également somptueuse…