L'histoire :
Depuis que l’horloge du temps dysfonctionne, rien ne va plus. Le nord prend la fuite vers le sud et le monde vit sans dessus-dessous. Une chose est sûre pour tout le monde : une guerre se prépare entre les empires et il va y avoir de nombreuses victimes, faisant le bonheur du baron Chagrin. La reine-mère poursuit sa fille Manie Ganza afin de simplement la tuer. En effet, elle ne supporte plus sa beauté, qui lui fait de l’ombre. Surtout depuis qu’elle a placé ses crônes à la banque du temps afin de gagner des siècles de jeunesse. Cependant, tout ceci a un prix : la vie qu’elle a gagné va être prise ailleurs et en bien plus grand nombre. La guerre se prépare donc entre les empires et tout le monde y va bon train. Au même moment, Manie, Eugène et les autres tentent d’échapper aux sbires de la reine-mère qui se trouvent en plein on ne sait où. Ils sautent sur un vol de tapis volant mais, malheureusement, Eugène est trop lent et il est capturé. Dans le désert, le Major tente de sauver le lapin des griffes de Baba Arbiche. En effet, ce lapin se trouvant être le pôle nord, il ne doit pas finir dans une assiette sous forme de tajine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome d'Azimut garde le rythme fou des deux premiers. En effet, dans ce monde étrange évoluant au gré du temps, rien ne tourne rond depuis que le pôle nord a mis les voiles, entourloupé par la beauté et la poitrine ultra généreuse de Manie Ganza. On plonge, encore une fois avec délectation dans cette histoire temporellement perturbée par les charmes d’une jolie fille et dont les pérégrinations hasardeuses vont semer le trouble, voire la guerre entre les empires. Ce scénario parfaitement bien construit par Wilfrid Lupano se décortique à mesure que se dévoilent les albums. Et nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises, tant les rebondissements sont nombreux... et restent à venir. Le dessin magnifique en couleurs directes de Jean-Baptiste Andreae ajoute un barreau supplémentaire à l'échelle de perfection que sont ces trois premiers albums. La représentation graphique des personnages, ainsi que les décors variés et nombreux, donnent une prodigieuse existence à cet univers azimuté imaginé par Lupano. Le régal visuel s’ajoute au plaisir des dialogues, on en prend plein les mirettes, les pages se dévorent littéralement. La frustration demeure invariable à la fin de chaque tome car l’attente de la suite pèse sur le moral.
