L'histoire :
Le comte de la Pérue découvre celui (ou plutôt celle) qui fabrique les oiseaux mécaniques. Cette étrange femme fait ça pour tuer le temps, pendant que son fidèle amour parcourt le monde. Le comte réalise alors que ce sont ses oiseaux mécaniques qui déposent à travers le monde leurs œufs, ceux-là même qui donnent naissance aux précieux saugres. Cette étrange grosse femme, patiemment, attend son amour de plus en plus en vadrouille dans le monde. Il s’agit de l’arracheur de temps, bien sûr, le pourvoyeur de substemps, son amant éternel. Mais la venue du chevalier, comte de la Pérue, vient bouleverser la donne. Il ramène en effet le dieu-machine à son perchoir, afin de mettre un terme à cette folle quête d’éternité que cet étrange couple avait déclenché. De plus, l’étrange femme réalise que depuis quelques temps déjà, son arracheur de temps s’est amouraché d’une autre personne, une rivale qui la met en danger. D’ailleurs, cet étrange grosse femme montre au chevalier un portrait d’elle-même jeune, avant cette folie de l’immortalité. Le comte remarque alors l’étrange ressemblance avec Manie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième tome a le mérite de ne plus du tout tourner rond. En effet, il n’est plus question de temps qui passe, mais de temps qui disparaît au travers du mystérieux personnage, énigmatique, de l’arracheur de temps. Il aspire le substemps de ses victimes, les vidant de leur vitalité, les laissant à l’état de vieillard. Mais pourquoi est-il si méchant !!? Toutes les réponses ou presque sont (enfin !) données. Le scénariste Wilfried Lupano dévoile presque tout du pourquoi et du comment qui tarabustent le lecteur depuis le début de la série. Cette série qui part au sens propre tout azimut, et c’est peu dire. Cette fois, on assiste à une mise en place des pions dans tous les domaines. La pléiade de personnages qui évoluent depuis le début de cette étrange aventure suivent chacun des chemins différents, mais qui les mènent presque tous les uns vers les autres et vers une guerre. Elle se met en place tandis que le secret du temps semble se dévoiler, tournant autour du personnage de Manie Ganza. Le dessin de Jean-Baptiste Andreae, en chef d’orchestre graphique, organise depuis le début des mises en scènes superbes, originales et d’une fluidité étonnante. Un régal visuel qui s’ajoute à la narration étonnante de cette histoire au cœur des secrets du temps de ce pays fantastique. Le prochain tome devrait finir en beauté ce chef d'œuvre.
