L'histoire :
Marie-Lune est une richissime adolescente qui dépense sans compter : sa carte bancaire lui brûle les doigts à un rythme endiablé. Malheureusement pour elle, les histoires de fringues, de chaussures et de sacs à mains sont une broutille au regard de sa vie amoureuse. Car voilà : Marie-Lune aime Mathieu ; Mathieu aime Marie-Lune ; mais Pénélope aime aussi Mathieu. Seulement, Pénélope connait le secret de sa rivale (son père a fait fortune dans le papier WC : la honte !). Du coup, elle menace de dévoiler le pot aux roses si elle n’obtient pas les faveurs de Mathieu. Marie-Lune sort, donc, avec Pierre-Charles, ce qui comble de joie Pénélope et rend dingue de jalousie le pauvre Mathieu. C’est vrai qu’on perd rapidement le fil dans cette pelote emmêlée de sentiments. Rien de tel, alors, qu’un séjour linguistique à Malte pour tenter de remettre le tout en place… A moins qu’un petit tour du destin et un Papa, bien embêté, ne viennent bousculer les choses pour faire passer ces histoires au second plan. Marie-Lune et sa sœur jumelle pourraient bien, en effet, se découvrir une maman…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eh ! C’est qu’on commencerait presque à s’y attacher à cette petite gosse de riche-roi du PQ. On finirait quasiment par oublier sa propension pour la superficialité. On fermerait même les yeux sur sa manie de jeter l’argent, par charrette, par les fenêtres ou sur son ingratitude. Car depuis deux albums déjà, on s’est laissé facilement emberlificoter par le bonbon des couleurs et le petit trait joliment « kawaï » pour s’apercevoir que sous le vernis, le petit cœur qui battait nous plaisait bien... Et de cœur, il en est ici, justement, doublement question. Primo : chez elle ou en voyage, notre héroïne doit user de tous les stratagèmes (la concurrence est intraitable et douée pour les coups bas…) pour vivre sa romance avec Mathieu. Secundo : le vide maternelle se comble de façon TRÈS inattendue… Toujours rythmé avec brio et parfaitement calibré pour les filles, l’ensemble continue de faire mouche chez les 10-15 ans. Elles aiment le ton humoristique naïvo-caricatural employé, les folies dépensières qu’elles vivent par procuration et ces gentilles histoires sentimentales qui leur ressemblent. Et on ne peut même pas leur en vouloir. Car l’ensemble est réussi via une galerie de seconds rôles distrayants et une science scénaristique du rebondissement. Du coup, on se demande ce qui pourrait empêcher ce duo d’auteurs de prolonger la partie. Rendez-vous, donc, pour un prochain opus qui aura le devoir de répondre à tout plein de questions...