L'histoire :
Amerigo Centobucchi fait les cent pas devant l’église où officie son frère Franck. Alors que des tueurs à la solde des Rimizzi vont le descendre, le jeune Gino le sauve. Le petit garçon est alors invité par Amerigo à partager son repas. Ce dernier décide également d’engager l’enfant pour lui donner des renseignements. Le petit Gino, dont le père a été abattu par la mafia, connaît déjà toutes les ficelles du « métier ». Il décide également de monnayer les informations dont il dispose au camp adverse.
Sur les quais, les hommes sont en grève. Ils ont faim et demandent à être mieux rémunérés. Amerigo Centobucchi arrive et propose à ceux qui voudront décharger les marchandises tout de suite, d’être payés double. Il s’en suit une pluie de tomates et d’œufs écrasés.
Le collecteur de fonds d’Amerigo est descendu en pleine rue par les frères MacCullan. Pour se venger, Amerigo fait enlever les plu jeune des frères, Johnny. A leur tour, les MacCullan enlèvent Franck, le frère prêtre d’Amerigo…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dur-dur pour Amerigo Centobucchi, tantôt attaqué dans son fief par la mafia irlandaise, tantôt par la mafia italienne, voire même par les premiers gangs blacks des USA. Amerigo doit donc faire face à une concurrence importante et doit maintenir coûte que coûte son pouvoir sur le secteur. Ce 9ème tome des Spaghetti Brothers surfe sur les échecs d’une mafia en proie à de sérieux doutes et dont l’influence ne cesse de décliner. C’est aussi la fin d’une époque, dans une Amérique qui se modernise et dont les modes de fonctionnement sont en pleine mutation. Carlos Trillo nous livre une succession de petites scènes qui ont l’avantage de se lire rapidement, mais dont l’unique liant est la chute progressive de l’empire Centobucchi. Le lecteur reste un peu sur sa faim, avec le sentiment d’un épisode pas totalement abouti, dont le scénariste lui-même aurait cherché à se débarrasser en quelques flashs. En revanche, le dessin de Domingo Mandrafina reste toujours d’aussi bonne facture. Cette fois, la mise en couleur a été confiée à Laurence Croix, qui emprunte au mieux la sobriété de Ruby.