L'histoire :
Roméo vient de se prendre une rouste terrible par les frères Montaldo. Il faut dire que Juliette, la cadette de la famille, n’a rien trouvé de mieux que de tomber éperdument amoureuse du fils de la famille tant détestée. C’est de nouveau la tragédie entre les Montaigu et les Capulets, qui fait surface dans ce New York des années 20, à défaut de Vérone.
Betsy est accusée par son mari Bruno de lui être infidèle. Elle entretiendrait depuis longtemps une relation avec Raffaele. Elle s’en défend. Dans le petit appartement, les cris succèdent aux cris, les larmes aux insultes, sous les yeux effrayés de Peppino leur jeune enfant. Bruno quitte le foyer conjugal et Betsy va se consoler dans les bras de Raffaele qu’elle ne tarde pas à tromper avec... Bruno. Pendant leurs ébats, elle confie Peppino à Raffaele. Le père Franck observe désolé le comportement peu orthodoxe de ses « fidèles »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Focus sur Franck, le frère curé de la famille Centobucchi, qui règle un à un les problèmes de couple de ses ouailles. Qu’on se situe en Italie ou aux Etats Unis, en 1920 ou au XVIe, les histoires de cœurs se ressemblent. Des amants issus de familles ennemies héréditairement, des maris trompés, des femmes frivoles. Carlos Trillo et Domingo Mandrafina utilisent une nouvelle face du spectre qui leur permet de disséquer le fonctionnement de la société, des rapports entre les hommes. C’est déjà le 15e épisode qui utilise ces mêmes ressorts, mais on ne s’en lasse pas. Tout fonctionne à merveille, les saynètes s’enchaînent à un rythme endiablé. Efficaces et rapides, inscrites dans un classico-classique découpage en gaufrier (6 cases par planche), elles donnent le rythme nécessaire à cette BD. Le dessin est lui aussi fidèle au système mis en place par les deux compères : plans serrés sur des visages expressifs, décors minimalistes, colorisation experte de Ruby. Bref, une bonne saison pour la famille Centobucchi.
