L'histoire :
Lucy et Bobby sont deux jeunes tourtereaux d’un New York sombre et mafieux. S’enfonçant bras-dessus, bras-dessous dans une ruelle, ils tombent sur Vinnie, une petite frappe qui s’exerce au rude métier de gangster en leur extorquant de l’argent comme droit de passage sur ses terres. Bobby refuse et se bat contre Vinnie. Lucy va prévenir la Police et ramène Tony. Devant ce représentant de la loi, Bobby refuse de parler et de livrer Vinnie aux autorités malgré la leçon de citoyenneté de Tony et le bon sermon du père Franck. Quelques jours plus tard, Vinnie rackette Giuseppe, un épicier du quartier et le tue. La Police cerne alors le repère de Vinnie, et après une fusillade, retrouve le cadavre de l’apprenti malfrat. Bobby retourne alors auprès du père Franck pour une confession. Contre toute attente, il regrette surtout d’avoir mis enceinte la jeune Lucy. Le père Franck rentre dans une maison close et demande à voir Kittty, une des prostituées. La mère de cette dernière est au plus mal. En guise d’extrême onction, le père Franck demande à Kitty d’aller visiter sa mère déguisée en… nonne.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Six nouvelles chroniques sociales d’une Amérique pleine de confusion à la recherche de ses propres valeurs, font de ce 16e tome un bon divertissement. Spaghetti Brothers nous dépeint toujours le New York sordide des quartiers mafieux. La saga des frères Centobucchi a été laissée de côté depuis quelques épisodes au profit de saynètes qui nous font découvrir d’autres familles et d’autres histoires singulières qui croisent, ça et là, les membres de l’illustre famille. Cette pirouette permet aussi au scénariste Carlos Trillo de donner un nouveau souffle à sa saga. L’habile changement a aussi été appuyé par un abandon de l’humour qui faisait l’originalité de la série. Aujourd’hui, le ton est plus sérieux, comme si les héros vieillissants de la série abandonnaient à leur tour tout espoir sur l’être humain. Sur un classique découpage en gaufrier (6 cases carrées par planche), Domingo Mandrafina au dessin nous livre une nouvelle fois un trait parfait et un encrage précis. Les aplats de Ruby la coloriste sont idoines. Il reste néanmoins toujours le même manque de décors, le dessin faisant la part belle aux gros plans…
