L'histoire :
En affrontant Jentu, Heath est mortellement blessé et chute dans la mer avoisinante. Il perd connaissance et ne voit pas des cervelles géantes s’approcher de lui et l’emmener dans leur vaisseau. Là bas, au loin, ils l’opèrent, lui enlevant son cerveau pour le mettre dans un corps identique au sien, cloné. En se réveillant, il demande alors à ses sauveurs de l’aider. Mais l’une des cervelles est celle qu’il tuera dans le futur et celle-ci l’a découvert en lisant son esprit. Heureusement pour le mercenaire, l’épouse de la cervelle géante arrive et décide alors d’aider les astorgiens dans leur combat contre les tétaldiens. Pendant ce temps, Ket revient auprès du camp astorgien et leur annonce que tous sont morts, omettant bien évidemment de dire que c’est lui qui les a trahis. A peine est t-il arrivé, qu’il assassine Gens et avertit les troupes tétaldiennes de son acte. Mara le surprend alors, court vers la navette et somme alors l’ordinateur de bord, Annie, de s’autodétruire si les tétaldiens venaient à en prendre possession. Au moment où tout semble perdu, les cervelles géantes arrivent, accompagnées de Heath…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La suite des aventures spatio-temporelle du mercenaire Heath Huston confirme toutes les bonnes impressions laissées par le premier tome. Le caractère désinvolte du héros s’avérait particulièrement plaisant : alcoolique, grossier, provocateur sont quelques uns des termes lui échouant. Dans un sens on pourrait le rapprocher du Hellboy de Mike Mignola. L’univers développé par Rick Remender mélange les genres avec allégresse : science fiction, horreur, drame et comédie se côtoient au sein d’un résultat détonnant. Ce tome va dans un premier temps nous raconter la fin du conflit entre astorgiens et tétaldiens, avant de nous montrer les conséquences des actes de Mara et de Heath sur le futur de l’univers. Le scénariste n’hésite pas à approfondir plus encore son personnage principal, nous dévoilant l’un des événements de son passé, expliquant ainsi d’où viennent ses réactions parfois suicidaires. Niveau dessin, la qualité est toujours au rendez-vous, ce qui est plutôt rassurant car Jerome Opeña a pris la relève de Tony Moore, qui par la suite illustrera diverses couvertures ou même chapitres de la série. Son rendu est plus fin et l’évolution se fait en douceur. L’alternance entre les deux dessinateurs est donc finalement bienvenue ! Avec ce tome, Fear Agent confirme ses qualités de comics indépendant, et pourrait s’avérer aussi prenant qu’un Walking Dead, dans un autre genre. Une série qui l’air de rien pourrait rapidement devenir culte…