L'histoire :
Cet album contient 3 récits dont :
- Trapped : A Miami, deux braqueurs parviennent à semer la police en s'enfuyant âr les égouts. Les forces de l'ordre refusent de descendre pour les traquer, car en bas se trouverait quelque chose de particulièrement dangereux...
- DOA Rampage : Shawn Nelson s'est engagé très jeune dans l'armée. Depuis son retour, il perd parfois un peu la raison. Il est notamment persuadé que dans les sous-sol de sa maison, se trouverait de l'or, voire un dragon...
- Death of a nation : Cela fait maintenant plusieurs années que la grande épidémie s'est produite. Les morts vivants sont une réalité et afin de divertir la population, un parc d'attractions est monté. Dans celui-ci, les visiteurs peuvent revivre les célèbres moments de l'Histoire américaine et ce, avec de vraies armes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Doggy Bags est l'une des séries les plus réjouissante jamais publiée par un éditeur. En revisitant les fameux EC Comics dans une version moderne, le directeur duLabel 619, Run, a trouvé la formule parfaite ! Ce cinquième volet conserve la même recette, à savoir de fausses publicités (par l'excellent Yuck), de courts articles et surtout trois récits aussi effrayants que violents. L'album s'ouvre sur Trapped, une histoire d'El Puerto et Tomeus. Ces deux jeunes auteurs revisitent la fameuse légende urbaine concernant l'existence de bêtes furieuses et dangereuses dans les égouts. Classique mais drôlement efficace, on pense au diptyque Under de Christophe Bec et Stefano Raffaele. La mise en scène est plutôt habile, même si les scènes faisant intervenir le policier auraient pu être moins présentes une fois les braqueurs passés par les égouts. Ensuite, DOA Rampage revient sur le destin de Shawn Nelson, un ancien militaire qui; en revenant au pays, fit comme Disiz la peste : il pète les plombs. Ce cas réel a été entièrement remanié par le scénariste de The Grocery, Aurélien Ducoudray, pour un résultat assez plaisant. On voit bien la montée en puissance de la folie du personnage mais on aurait peut être apprécié de le voir plonger de façon plus lente. Mention spéciale par contre à Neyef qui, depuis sa participation au troisième Doggy Bags, a clairement passé un cap. Son dessin est très efficace et sa prestation est probablement la meilleure de l'album. Rien d'étonnant, lorsqu'on a lu l'excellent hors série South Central Stories. Enfin, ce cinquième opus s'achève avec Death of a nation, qui dévoile cette fois-ci un récit écrit conjointement par Run et Aurélien Ducoudray. Les deux compères ont imaginé une sorte de Jurassic Parc version zombie et bien sûr, cela dérape ! Voici l'exemple parfait de ce que l'on attend dans Doggy Bags. Les dessins de Kartinka sont eux aussi plutôt bons et se révèlent être une parfaite carte de visite pour ce jeune artiste. Pas forcément aussi puissant que ces prédécesseurs, ce Doggy Bags remplit néanmoins très bien son rôle et comblera allègrement ses lecteurs !